— Paul Otchakovsky-Laurens

Conversations avec Antoine Vitez

Emile Copfermann

« Pour une génération, la nôtre, celle d’Antoine Vitez et la mienne, Émile Copfermann, le TNP a été, en quelque sorte, l’enfance du théâtre.

On revient, paraît-il, sur les pas de son enfance. Je ne sais si c’est totalement vrai, mais le hasard a tout de même fait que Chaillot a ponctué la vie théâtrale d’Antoine Vitez et en partie la mienne. Nous nous connûmes, Vitez et moi, aux aubes du TNP de Vilar et par lui. En novembre 1981, trente ans après Vilar, Vitez ouvre son Chaillot. Le prétexte était bon pour réfléchir à deux sur le théâtre et sur la vie : la vie théâtrale. Sur ce...

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La presse

Grâce à cette adéquation rare de la parole et de l’écriture, cette coexistence de l’oralité et d’une pensée dense, ces entretiens constituaient un excellent matériau pour « faire théâtre », un matériau dans lequel opérer des choix à la mesure d’une représentation, de la distance entre aussi entre 1981 et aujourd’hui. Seule la lecture du livre permet de retrouver l’extraordinaire climat d’invention, d’exigence, d’utopie de ce moment-là, l’arrivée de Vitez à Chaillot : « Je n’ose écrire : c’est un moment historique, on le saura dans vingt ans »


La Quinzaine littéraire, octobre 1999



Au-delà de la commémoration inquiète, leurs échanges balaient la grande histoire et la politique. […] Leur dialogue souvent sans concessions est aussi daté. Comme peuvent l’être les célébrations d’anciens combattants. Les interrogations d’Antoine Vitez, ancien secrétaire d’Aragon, artiste engagé au Parti communiste de la grande époque, figureront désormais dans les archives d’une chimère. En revanche, le profil de l’artiste citoyen, celui du pédagogue, du maître de théâtre, mérite cet hommage unanime. L’art de la conversation permet d’éviter le style de la conférence entre une « intellectuel sévère », Vitez, et un universitaire.


La Croix, 27 septembre 1999