— Paul Otchakovsky-Laurens

Fins

Jacques Jouet

Tout a une fin. Et tout, en général, n’en a pas plus d’une. On ne finit qu’une fois.

Et si « tout le narratif naît du malheur des hommes » (Raymond Queneau), l’arrêt de la narration ne peut se situer qu’au commencement du bonheur. Un roman ne peut s’achever qu’au commencement du bonheur : ils furent heureux et eurent beaucoup de quoi déjà ?

Le roman, qui peut beaucoup se permettre, peut bien essayer de finir à chaque pas. Oui, mais comment faire ? En minimisant le malheur des hommes, au jour le jour, et en étant à chaque fois contredit par la circonstance suivante.

Fins :

Axandine et Axandal s’aiment, disent...

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La presse

Axandal et Axandine sont mariés et heureux. Au lit, lui est à gauche, elle à droite. Or, un beau jour ou plutôt une mauvaise nuit, Axandal se tord de douleur à gauche. Consulté, le docteur Doucement, après moult recherches infructueuses, lui suggère de changer de côté. Et ça marche mais foire à nouveau. Comme il rencontre Madame Doucement à une réunion de l’extrême droite, la thérapie peut peut-être être améliorée...
On peut à l’envi épiloguer sur toutes les fins possibles, à toutes fins utiles, avec ou sans l’aide de l’auteur, membre éminent de « l’Oulipo », lequel va gaiement et doctement dans le baroque, le loufoque, l’abscons, en triturant la langue française avec bonheur.


Notes bibliographiques, février 2000