Pourquoi Ann Hellbrown a-t-elle brusquement décidé d’arrêter d’écrire après la noyade de son mari ? Pourquoi s’est-elle exilée en Angleterre et n’a-t-elle jamais, jusqu’à sa mort en 1912, rompu son vœu de silence ? De quoi est-elle coupable ?
Une poignée d’universitaires, plus ou moins excentriques, plus ou moins convaincus du sérieux de leur mission, sont réunis par un colloque consacré à la romancière. Dans une petite ville de l’ouest de la France où elle vécut jadis, et dans sa maison même, un manoir à peine rattaché à la côte par une jetée que les marées...
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Pourquoi Ann Hellbrown a-t-elle brusquement décidé d’arrêter d’écrire après la noyade de son mari ? Pourquoi s’est-elle exilée en Angleterre et n’a-t-elle jamais, jusqu’à sa mort en 1912, rompu son vœu de silence ? De quoi est-elle coupable ?
Une poignée d’universitaires, plus ou moins excentriques, plus ou moins convaincus du sérieux de leur mission, sont réunis par un colloque consacré à la romancière. Dans une petite ville de l’ouest de la France où elle vécut jadis, et dans sa maison même, un manoir à peine rattaché à la côte par une jetée que les marées submergent, ils échangent points de vue – et plus si affinités – forment des hypothèses littéraires et des projets amoureux. De chercheurs, ils se transforment en détectives. Ils ont quatre jours pour mener l’enquête sur la disparue. Leurs témoignages croisés, ainsi que d’autres pièces mystérieusement versées au dossier à leur insu permettront au lecteur de juger. Au rythme des vagues qui menacent le manoir, dans ce va-et-vient qui mêle satire des mœurs universitaires et plongée dans une intimité d’un autre temps, entre aujourd’hui et hier, les secrets engloutis referont surface.
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Avec son verlainien Colloque sentimental, émergeant comme d’un parc que traversent les ombres d’autrefois, Julie Wolkenstein […] répare une manière de négligence paradoxale, eu égard aux virtualités tragiques dont se nourrit le huis clos d’un séminaire. Rarement sans doute on aura exploité avec une telle virtuosité, et un humour aussi exact, le romanesque d’une situation qui voit converger, depuis les horizons les plus dissemblables, une kyrielle d’individus connaissant tout d’un sujet et rien d’eux-mêmes.
Le Nouvel Observateur, 6 septembre 2001
… ce que l’on peut ajouter, c’est que, de ce qui est aussi un pastiche de polar, on sort enrichi d’une réflexion sur une certaine relation entre l’écriture et la vie. Laquelle ? On ne va pas non plus l’évoquer. On se contentera de dire : lisez ce roman dont le charme et la portée subsistent, une fois l’énigme résolue.
La Croix, 30 août 2001
On l’attendait parisienne, futile et prétentieuse : elle est drôle et n’a d’yeux que pour l’Angleterre, laquelle n’est assurément pas un mauvais modèle. L’heure anglaise est décidément la plus douce.
Chronic’Art, septembre 2001
On s’y balade sans cesse entre deux mondes, celui des intellectuels d’aujourd’hui, brocardés avec humour, et celui d’une romancière d’hier qui recèle plus d’un mystère. Faux roman policier, satire sociale et portrait de femme, Colloque sentimental est une réussite romanesque, dont la lecture procure un réel plaisir.
Elle, 27 août 2001