— Paul Otchakovsky-Laurens

Passages à vide

(ellipses, éclipses, exils du cinéma)

Patrice Rollet

Que le cinéma reste irréductiblement affaire de plans et non d’images, malgré la pente générale du tout-à-l’image contemporain, semble une cause entendue même des plus rétifs à la logique toujours paradoxale de cet art, bien à part, du présent. Mais que cette affaire se noue également entre les plans, dans leurs interstices et leurs intermittences, autant que dans l’expérience faussement rassurante de leur enregistrement, et comme à contre-image, pour y souffler des puissances insoupçonnées d’absence ou simplement y faire scintiller un peu de temps à l’état pur, voilà qui méritait sans doute, au-delà des seules...

Voir tout le résumé du livre ↓

Consulter les premières pages de l'ouvrage Passages à vide

Feuilleter ce livre en ligne

 

La presse

Autant de textes longs ou brefs où Rollet scrute avec pénétration et sensibilité le trouble, le glissement sémantique qui naît d’une ellipse, d’une syncope, d’un raccord ou même d’une ombre. […] voilà une élégante et précieuse exploration des zones d’ombre, des mécanismes secrets agissant souterrainement les œuvres des grands prêtres de cet art chamanique nommé cinématographique – écriture du mouvement.


Vincent Ostria, Les Inrockuptibles, 3 avril 2002