L’antihéros de cette histoire est un jeune écrivain, mari apparemment fidèle et père de famille modèle, qui essaie d’explorer ses mauvais côtés, ses mauvaises tendances, sans rien se cacher. Quelqu’un que les gens croient gentil et qui, en fait, est très très mauvais. Alors, il pense qu’en essayant de bien regarder en face tous ses défauts, sans oublier bien sûr de s’y adonner au passage, ça le rendra meilleur.
Encore mieux, comme il n’est pas dénué de complaisance, il va même jusqu’à se dire que, puisqu’il a la chance de pouvoir prendre conscience de ses travers, c’est qu’il n’est pas si mauvais que ça,...
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L’antihéros de cette histoire est un jeune écrivain, mari apparemment fidèle et père de famille modèle, qui essaie d’explorer ses mauvais côtés, ses mauvaises tendances, sans rien se cacher. Quelqu’un que les gens croient gentil et qui, en fait, est très très mauvais. Alors, il pense qu’en essayant de bien regarder en face tous ses défauts, sans oublier bien sûr de s’y adonner au passage, ça le rendra meilleur.
Encore mieux, comme il n’est pas dénué de complaisance, il va même jusqu’à se dire que, puisqu’il a la chance de pouvoir prendre conscience de ses travers, c’est qu’il n’est pas si mauvais que ça, au fond.
Parce qu’il est sûr que les hommes pensent comme lui mais n’en parlent à personne, avec une ambition sans doute démesurée et une obstination qui évoquerait presque l’énergie du désespoir, il se met en tête d’avouer ce qu’aucun, croit-il, n’osa jamais avouer. Tout cela sur fond de télévision française commerciale avec ses stars dérisoires, et une échappée un peu ratée vers une Amérique du Nord décevante.
Étude de mœurs tout autant que chronique intimiste, on peut avancer que One Man Show parle sans détour de la lâcheté de la plupart des hommes envers les femmes et la vie.
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Comme dans ses deux premiers romans, Nicolas Fargues fait la preuve d’un sens aigu de la critique sociale, celle notamment de sa génération – il est né en 1972 – faussement désinvolte, faussement rebelle. Portrait féroce d’un jeune écrivain narcissique et prétentieux, One Man Show est un des romans les plus drôles de cette rentrée.
Télérama, 29 août 2002
Pour autant, si Nicolas Fargues épingle ces milieux et stigmatise les tares d’une société où l’image seule tient lieu de culture, c’est du malentendu amoureux, et surtout de la lâcheté masculine, qu‘il est question dans cette corrosive étude de mœurs. Ultime volet sans doute d’un « tour du propriétaire » entrepris par un jeune homme sincère et lucide, pressé d’en finir une fois pour toute avec des interrogations très « franco-françaises » ».
Christine Rousséa, Le Monde, 29 août 2002
Pour notre plus grande joie assez cruelle, Fargues recommence ce pour quoi il est doué : la satire, la méchanceté jubilatoire. Ses cibles favorites se résument à tout ce qui brille, à tous les travers de notre société de spectacle, à tout ce pauvre clinquant d’un petit milieu. Le beau jeune homme poursuit la démolition de ses cibles favorites en en rajoutant une autre : lui-même. […] Lui-même et son ego de petit écrivain autofictionnel plus doué que les autres parce que capable de tourner chacun de ses gestes en dérision.
Nicolas Rey, Le Figaro magazine 7 septembre 2002
Nicolas Fargues a le don de croquer les bas-côtés d’une société dans laquelle il se promène avec un recul assez étonnant […]. Il n’est pas dupe et c’est ce qui fait la force de son One Man Show, troisième roman réjouissant de bout en bout. […] Satire jubilatoire du petit monde de la télé et autopsie de la lâcheté masculine, voici un roman drôle et littéraire, enlevé et cruel.
Olivia de Lamberterie, Elle, 16 septembre 2002