1989, qui ouvre ce nouveau tome du journal de Charles Juliet, est l’année du succès de L’Année de l’éveil. Il se trouve projeté au devant de la scène. Sous la lumière. Mais sans doute les années de solitude, de travail et d’approfondissement ont-elles porté leurs fruits : le tumulte médiatique ne le perturbe pas. Et s’il est invité à faire des interventions, des lectures ou des conférences dans des lycées, des médiathèques, des facultés, s’il est invité à l’étranger (Maroc, Québec, Tunisie, Portugal), et si les rencontres tiennent une place grandissante dans sa vie, il n’en oublie...
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1989, qui ouvre ce nouveau tome du journal de Charles Juliet, est l’année du succès de L’Année de l’éveil. Il se trouve projeté au devant de la scène. Sous la lumière. Mais sans doute les années de solitude, de travail et d’approfondissement ont-elles porté leurs fruits : le tumulte médiatique ne le perturbe pas. Et s’il est invité à faire des interventions, des lectures ou des conférences dans des lycées, des médiathèques, des facultés, s’il est invité à l’étranger (Maroc, Québec, Tunisie, Portugal), et si les rencontres tiennent une place grandissante dans sa vie, il n’en oublie pas pour autant de lire, de réfléchir sur l’écriture, l’art, l’existence.
Ouvert sur le monde, ce cinquième volume montre à quel point, quand on le compare aux deux premiers, Charles Juliet a évolué, à quel point il est différent de celui qu’il était au début de son parcours. Même si un même désir de perfectionnement l’anime.
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La lecture de ces pages procure à son lecteur un bel étonnement, une impression d’apaisement, d’harmonie et le sentiment très rare d’être face à l’essentiel : un auteur toujours en lutte avec les mots par souci d’être toujours au plus près de sa vérité. Voilà qui peut surprendre. Mais s’impose. Dérange par sa force même et pourrait agacer s’il n’avait cette façon de zébrer les plus beaux instants par des doutes violents, des phrases tranchantes, brutales. Comme des hachures de couleur vive sur la toile.
Daniel Martin, Magazine littéraire, juin 2003
En quête de vérité
Dans le dernier tome de son journal, Charles Juliet poursuit sa quête intérieure. Son but ? « Sortir de la confusion, s’unifier, se modifier, partir à la recherche de la clarté. » Et de l’authenticité. Il parle ainsi de la dépression dont il avait nié farouchement l’existence pendant près de quinze ans. La voir nommée dans des articles de presse le concernant lui fit l’effet d’un tremblement de terre. Prises de conscience après prises de conscience, Charles Juliet reconnaît combien ces années noires lui furent salutaire, l’obligeant à se confronter à lui-même. « Tant que l’on n’a pas été fracturé, écrit-il, on risque de vivre dans l’ignorance de soi. » Ce lire est le récit d’une aventure intérieure, d’un mal-être qui se transmute en « sérénité, force, confiance, plénière adhésion à la vie ». Marche après marche, avec une implacable rigueur, Charles Juliet accomplit son travail d’élucidation de soi. Habité par l’impérieux besoin d’être vrai, il descend au plus profond de lui, au coeur même de la vie. Pourquoi publier son journal ? « Parce qu’être écrivain, confie-t-il, c’est divulguer ce que l’on écrit avec l’espoir que d’autres pourront trouver là des mots capables de les aider à mieux se comprendre et à faire leur propre chemin. »
V.C.-S., Psychologies, mars 2003
Exigeant, ne jouant jamais avec le pathos, Charles Juliet interroge sans cesse le réel pour en tirer des livres-scalpel qui sonnent comme de bouleversantes expressions de soi.
Jean-Rémi Barland, La Provence, 1er juin 2003
… chacun de ses beaux livres âpres est une victoire sur le néant. Et une leçon littéraire d’humilité.
Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur, 27 mars 2003
Charles Juliet gravit un Everest intime et transcende le fameux tas de secrets. Plus il parle de lui, plus il parle de nous.
Bernard Morlino, Lire, Février 2003