Les Enfances Corpus
Danielle Mémoire
Où l’on retrouve l’univers si particulier et original de Danielle Mémoire, et ce “Corpus” qui en est la planète secrète, génératrice, et que la succession des livres dévoile peu à peu sans jamais l’élucider : des histoires entremêlées de famille et de littérature, des fictions qui se prennent pour objet même de leur épanouissement.
Où l’on retrouve, et cette fois-ci leur enfance, des personnages qui échangent leurs rôles, qui font vaciller toute certitude, qui multiplient les pistes et les entrecroisent avec innocence ou perversité, c’est selon.
Où l’on retrouve cet esprit qu’anime une...
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Où l’on retrouve l’univers si particulier et original de Danielle Mémoire, et ce “Corpus” qui en est la planète secrète, génératrice, et que la succession des livres dévoile peu à peu sans jamais l’élucider : des histoires entremêlées de famille et de littérature, des fictions qui se prennent pour objet même de leur épanouissement.
Où l’on retrouve, et cette fois-ci leur enfance, des personnages qui échangent leurs rôles, qui font vaciller toute certitude, qui multiplient les pistes et les entrecroisent avec innocence ou perversité, c’est selon.
Où l’on retrouve cet esprit qu’anime une folle logique qui multiplie les abîmes et les mises en abyme, qui ne s’épargne aucun détour vers les zones les plus obscures de la pensée et de la vie.
Où l’on retrouve cette écriture inimitable qui use avec une inégalée maîtrise de toutes les ressources de la rhétorique classique et qui les manipule avec tant d’humour et de talent qu’elles en semblent de la plus belle avant-garde qui soit.
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La presse
Danielle Mémoire pratique une esthétique du saisissement, l’art de la présence et de la distance, met en scène une véritable énergétique du récit, une allusion et fascination, où son roman s’absorbe entièrement dans l’écriture d’un Corpus, de la mémoire, on peut le lire comme l’histoire d’un autre monde, dans l’envie de donner au lecteur une grande acuité d’écoute, créer, en somme, les délices du scepticisme et le sentiment de la perte. La force du roman tient à cette complexité, aux renversements successifs, laisse aller son imaginaire avec ses impasses et son obsession de la continuité.
Alain Duveau, Le Mensuel littéraire et poétique, juin 2003