— Paul Otchakovsky-Laurens

Matthieu disparaît

Patrice Robin

Avec, par ordre d’apparition et dans leur propre rôle, le poulain et la jument du grand-père, Matthieu et ses parents, la poule d’eau, la couleuvre, les clients du magasin, Claude Lelouch, Éric Rohmer, Jean-Louis Trintignant, Marie-Christine Barrault, Jeanne et ses petites culottes, Maurice Pialat, le baron, le marchand de bestiaux, Costa-Gavras, Émile, Blaise le balayeur, le contremaître, Liz la rockeuse, Brando, Pablo le peintre, l’homme au sandwich et tout le personnel de l’usine, Laura, le banquier, le chômeur, l’employé de l’ANPE, le responsable du centre culturel, les délégués de comités d’entreprise, le jeune auteur, Balzac, l’homme aux cheveux blonds...

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La presse

Dans ce récit d’apprentissage, Patrice Robin évite les chausse-trapes du genre, ne tourne pas autour du nombril de son personnage (ni autour du sien), mais du cinéma, et explore les fossés qui séparent les ouvriers des patrons, les manuels des intellectuels. Juché sur des mots réalistes au cœur tendre, Matthieu disparaît dans la foule, après avoir été héros 144 pages durant.


Élisabeth Vust, 24 heures, 2 septembre 2003


Roman du rêve et de la distance, Matthieu disparaît frappe par son réalisme mêlé d’impressions cinématographiques. Par son écriture resserrée, les plis inexpliqués du parcours de Matthieu, la juste distance d’un regard, il captive et tend au lecteur un miroir redoutable. Cette volonté de ne pas abandonner ses rêves, ce désir de revenir et d’élucider les zones d’ombre de son passé, cette mise à nu personnelle charrie son lot de questions des plus profondes et personnelles : Qu’as-tu fait de tes rêves ? Qu’as-tu réussi à poursuivre obstinément ? De quel champ disparaître pour s’apparaître à soi-même ? Non dénué de cet humour qui faisait respirer son précédent roman, plus dramatique, comme traversé d’une violence sourde, ce nouveau livre bouleverse. Il est un coup de poing et une main tendue.


Pierre Hild, Le Matricule des anges, septembre 2003