— Paul Otchakovsky-Laurens

Météo des plages

Roman en vers

Christian Prigent

Christian Prigent sous-titre son livre « Roman en vers », et de fait il s’agit à la fois d’un roman, d’un roman autobiographique dans la veine des derniers livres de l’auteur (Demain je meurs, Grand-mère Quéquette), et d’un livre de poésie.

Soit une journée à la plage, du « petit lever » au « nocturne » final, en passant par « pique-nique » et « petit quatre-heures ». Des personnages passent (parentèle, filles convoitées, déités en stage dans des marines rococo). Des événements ont lieu (idylles, marées noires, footing,...

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La presse

A la mer(dre)!

Le clin d’oeil est évident : Météo des plages paraît au moment où l’été arrive. Le succès éditorial de l’été ? Ce serait bien. Les lecteurs estivants, et les autres, doubleraient leur expérience directe relativement répétitive - bronzage, bain, bronzage... - d’une multitude de micro-histoires, d’impressions maritimes, de réflexions plus ou moins loufoques ayant trait à la plage, et surtout d’une jouissive explosion de sensations langagières et poétiques. Christian Prigent a conçu comme "un roman en vers", composé en quatrains, avec temps et lieu uniques - une journée à la plage - et personnages - "Elle", "Lui" et "Moi".

Un roman envers et contre tout, l’ordinaire du roman, et même la poésie. Météo des plages dépote. A l’intersection du sable plat et poudreux et de l’immensité du ciel, du prosaïque et des questions existentielles, il évoque ce qui survient dans une station balnéaire: les corps dénudés, la drague, la flore et la faune bizarres, le mazoutage, les noyés...Comment l’évoque-t-il ? En jouant avec le phrasé, en dynamitant la syntaxe, en taillant dans le verbe. Ca sonne dru comme du free jazz compact et ubuesque, c’est beau comme du Albert Ayler rabelaisien. "Crime ? - Amoco Cadiz Ô maudit caca!/L’anagramme colle au gras moka de co/Ca dissout en soupe âcre avec ca/Davre du global bio dégueulésur le flot." "A fond la forme!", s’intitule à juste titre un des chapitres. Et un autre semble lui répondre ainsi :"On met un short et on y va." On n’y va pas, on y court !

Chrisophe Kantcheff, Politis, juin 2010

Et aussi

Christian Prigent, Grand Prix de Poésie 2018 de l'Académie française

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Christian Prigent, Météo des plages, Météo des plages (1) - 2010

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