Aujourd’hui rougie
Dominique Meens
Comme les précédents livres de Dominique Meens que nous avons publiés ici, ou ceux qu’il a publiés ailleurs (chez Allia, autrefois) Aujourd’hui rougie est un étonnant parcours à travers la culture, les formes, l’érudition psychanalytique, artistique, littéraire. Un journal qui ne dit pas son nom. Un roman de notre temps qui ne raconte ni ne se raconte d’histoires. Comme il y est question du monde contemporain, il y est question de honte, cette fois-ci, d’où, dans le titre, la présence de « rougie » : « Je me suis dit que c’était bien vrai, et j’ai tenté de montrer pourquoi je pensais que c’était vrai,...
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Comme les précédents livres de Dominique Meens que nous avons publiés ici, ou ceux qu’il a publiés ailleurs (chez Allia, autrefois) Aujourd’hui rougie est un étonnant parcours à travers la culture, les formes, l’érudition psychanalytique, artistique, littéraire. Un journal qui ne dit pas son nom. Un roman de notre temps qui ne raconte ni ne se raconte d’histoires. Comme il y est question du monde contemporain, il y est question de honte, cette fois-ci, d’où, dans le titre, la présence de « rougie » : « Je me suis dit que c’était bien vrai, et j’ai tenté de montrer pourquoi je pensais que c’était vrai, que c’était le vrai d’aujourd’hui, que notre présent était pétri de honte. Je prétends même que la honte a remplacé la peur comme moyen de gouvernement. »
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La presse
Quatrième volume des Aujourd’hui, celui-ci intrigue dès son titre par la collision des genres - mais, si le poète est « entre deux sexes comme tout le monde », cela implique que « l’un n’exclut pas l’autre ». D’ailleurs, qui dit (aujourd’)huis dit séparation ou plutôt entre-deux auquel la première partie du sous-titre renvoie au moins par les multiples composantes : conférences, lettres, récits, dialogues, notes, sonnets plus ou moins réguliers, chansons, poèmes « graphiqués », etc. - le tout pouvant se lire comme un journal qui mêle, entre autres, littérature, psychanalyse et philosophie. Pour autant, rien de décousu car les fils forcément rouges de honte (deuxième partie du sous-titre) et de sang (puisque ce livre « devrait être tranché au hasard d’un coup de hache ») sont tenus par tous les bouts, les plus passionnants à suivre étant ceux tirés autour de la figure de Wolman, en écho détourné au Pour un Malherbe de Ponge.
Par Bruno Fern, Cahier Critique de Poésie.