Patrick Varetz a décidé d’écrire mille poèmes parce qu’il a besoin d’écrire sans cesse, matin, midi, soir, la nuit quand il ne dort pas, parce qu’il aime l’idée d’un gros recueil.
Au début, le vers est libre, c’est plus l’instinct que la volonté qui guide la césure. Et puis, peu à peu, la longueur de chaque vers tend à s’uniformiser, les enjambements se multiplient, le texte se scinde régulièrement en tercets. On croirait le corps glissé dans un corset, les vers imparfaitement justifiés évoquant le relief des vertèbres. Et enfin la structure 3-3-3-1 domine.
Le Je est absent de ce travail,...
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Patrick Varetz a décidé d’écrire mille poèmes parce qu’il a besoin d’écrire sans cesse, matin, midi, soir, la nuit quand il ne dort pas, parce qu’il aime l’idée d’un gros recueil.
Au début, le vers est libre, c’est plus l’instinct que la volonté qui guide la césure. Et puis, peu à peu, la longueur de chaque vers tend à s’uniformiser, les enjambements se multiplient, le texte se scinde régulièrement en tercets. On croirait le corps glissé dans un corset, les vers imparfaitement justifiés évoquant le relief des vertèbres. Et enfin la structure 3-3-3-1 domine.
Le Je est absent de ce travail, pratiquement. Il s’efface au profit du Tu qui désigne aussi bien l’auteur que ses proches ou le lecteur, voire même, parfois son éditeur.
Les sujets : la colère et le renoncement, le vide et l’imposture, la haine du père, de la maladie, de la mort, du suicide par pendaison, de l’art poétique. Il évoque le roman qu’il est en train d’écrire, le livre qu’il vient de lire, la musique qui le poursuit, le pays où il voyage. S’appropriant d’autres champs sémantiques que le sien, il se livre, en italiques, à des imitations : le livre de Job, celui des Lamentations, l’Isa Upanishad, Walt Whitman, ou Victor Hugo. Il organise son chaos intérieur… Venant buter sans relâche contre l’os de l’âme, il ne cesse d’interroger le vide qu’il ressent sous son cœur…
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Patrick Varetz, dans le mille
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Christine Marcandier, Médiapart, 11 janvier 2014