L’ enfant
Raymond Bellour
Il ne peut pas imaginer l’enfant. Il cherche à le revoir, mais ne peut pas l’imaginer.
C’est le mystère que tente d’explorer ce texte, cette suite de notes écrites sur quinze années, ce long poème fragmenté : l’enfant, ce qu’il en reste présent à notre esprit, oublié aussi bien, agissant dans l’ombre de notre vie et de notre conscience.
Ils ne sont pas l’enfant mais n’arrêtent pas d’en parler.
Il ne s’agit pas ici d’un énième discours sur l’enfant mais d’une évocation, d’une convocation émue. Que l’enfant, enfin apparaisse, et sa puissance sourde en nous.
L’enfant,...
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Il ne peut pas imaginer l’enfant. Il cherche à le revoir, mais ne peut pas l’imaginer.
C’est le mystère que tente d’explorer ce texte, cette suite de notes écrites sur quinze années, ce long poème fragmenté : l’enfant, ce qu’il en reste présent à notre esprit, oublié aussi bien, agissant dans l’ombre de notre vie et de notre conscience.
Ils ne sont pas l’enfant mais n’arrêtent pas d’en parler.
Il ne s’agit pas ici d’un énième discours sur l’enfant mais d’une évocation, d’une convocation émue. Que l’enfant, enfin apparaisse, et sa puissance sourde en nous.
L’enfant, le mot revient, blanc de savoir, d’angoisse, de certitude enfon-cée.
Mais il s’agit aussi de plonger dans les terreurs qui l’agitent, les angoisses, l’incompréhension, le monde opaque et inquiétant tout autour. Avec, au centre comme à la périphérie, partout, la figure incompréhensible, aimante et tutélaire, menaçante et opaque de la mère.
Raymond Bellour est critique de cinéma et membre du comité de rédaction de Trafic ; il a publié récemment aux éditions P.O.L : Le Corps du cinéma (2009), La Querelle des dispositifs (2012).
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La presse
Trouver sa place
L’enfant les âges de l’enfant, une poésie autour de ce début d’humain, tsunami de son arrivée, émois autour de ce fragile édifice, Raymond Bellour nous balade par fragments au coeur de ce parfait inconnu qui naît, grandit et s’éloigne, parfait étranger, « Vous ne pouvez pas savoir ce qu’il vous dit. » Le bout-de-chou dépasse la raison, les analyses, il se noie sans cesse, et pourtant survit : « L’enfant est ce nom qui s’accroche, entend des ventes premières, revient à ce qui le détruit, ou il trouve sa place. Cette destruction est son rythme, confié a aucun autre. » Raymond Bellour, ce serait l’alliance d’Apollinaire et de Dolto. Une obstination à dire l’indicible, les frémissements du chaînon suivant «aux jambes d’ogre et de géant ». Un dur à cuire que le titi, « les preuves d’amour l’indiffèrent ; il les garde dans le ventre à l’abri, chaudes, rangées, c’est sa façon de faire, d’éternuer ce qui le tient.
»
L’Alsace, 3 janvier 2014