Ce livre réunit un ensemble de textes publiés au fil d’une vingtaine d’années, dessinant la carte d’une vision critique de l’œuvre de Harun Farocki. Tout a commencé quand Christa Blümlinger a organisé ou initié des rétrospectives de ses films, au Stadtkino à Vienne et à la Galerie nationale du Jeu de Paume à Paris. C’était en 1995, l’année où la première installation de Farocki, Section, a vu le jour au Musée d’art moderne de Villeneuve-d’Ascq. Le dialogue entre Christa Blümlinger et Harun Farocki avait débuté en 1989, quand ils se sont rencontrés pour un entretien à propos de son...
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Ce livre réunit un ensemble de textes publiés au fil d’une vingtaine d’années, dessinant la carte d’une vision critique de l’œuvre de Harun Farocki. Tout a commencé quand Christa Blümlinger a organisé ou initié des rétrospectives de ses films, au Stadtkino à Vienne et à la Galerie nationale du Jeu de Paume à Paris. C’était en 1995, l’année où la première installation de Farocki, Section, a vu le jour au Musée d’art moderne de Villeneuve-d’Ascq. Le dialogue entre Christa Blümlinger et Harun Farocki avait débuté en 1989, quand ils se sont rencontrés pour un entretien à propos de son film-essai Images du monde et inscription de la guerre, dans le cadre d’un festival du film documentaire. L’échange est vite devenu régulier et s’est prolongé jusqu’à la mort de Farocki en 2014, sous forme de lettres, de conversations publiques et privées, d’animations communes de séminaires et d’ateliers, dans le cadre de programmations au cinéma ou au musée, autour de ses contributions et ses propositions pour la revue Trafic, ou encore de la publication d’un premier choix de ses textes, en français, chez TH.TY., en 2002.
Suivant une réflexion double (cinéma/musée), cet ensemble de textes n’oppose pas des cultures ou des dispositifs de projection, suggérant plutôt l’idée que Farocki avait fini par choisir le musée en tant qu’espace « autre », site et laboratoire d’un cinéma qu’il n’avait jamais arrêté de considérer comme un art de la mémoire, et comme un art des possibles.
Dans son œuvre critique et rigoureuse, Harun Farocki aimait décortiquer le travail des media, des films et des machines de vision, mais aussi étudier celui des artisans, des ouvriers et du monde commercial. Depuis le milieu des années 1960 jusqu’à sa mort en 2014, tout au long de sa vie de cinéaste, d’essayiste et d’artiste, il a analysé les dispositifs des images photographiques et post-photographiques, leurs régimes d’affection et de signification.
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