— Paul Otchakovsky-Laurens

Dire ouf

Frédéric Forte

DEERHOOF (« sabot de cerf » en anglais) est un groupe de rock « indé » américain créé en 1994 et auteur, à ce jour, de treize albums d’une musique extrêmement originale et captivante, embrassant aussi bien l’art de la mélodie pop que l’expérimentation sonore, le format rock classique ou l’improvisation free en passant par la musique électronique et les « musiques du monde ». Bref, un quatuor qui à chaque nouvel album invente une musique inattendue et fraîche. C’est cette fraîcheur, cette inventivité toujours renouvelées qui ont donné à Frédéric Forte l’envie de...

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La presse

Gibjoncs : Frédéric Forte à La plume du Sarthate



Isabelle Le Cleac’h recevait, dans sa librairie de la rue Arnaud-de-Voguë La plume du Sarthate, le poète oulipien Frédéric Forte. Il est l’auteur d’un recueil de poésie paru le mois dernier aux éditions POL dans lequel il parle de sa passion pour la musique. Il s’agit d’une forme d’hommage au groupe rock indépendant de San Francisco Deerhoof qui donne à la fois la matière et le titre au livre phonétiquement francisé Dire ouf.
« Je n’ai pas écrit sur Deerhoof, précise Frédéric Forte, mais grâce à eux et avec eux ». Aucun message thématique dans ce livre, il est seulement question du rapport au monde et au temps de l’écrivain au moment où il écoute un album de son groupe fétiche. Ce moment de concentration, cette vibration, Frédéric Forte tente de les cristalliser, de se les approprier avant de les traduire en mots porteurs de la sonorité la plus révélatrice des images ou pensées qui lui viennent à l’esprit. Le livre se décline en trois parties. La première est constituée de treize poèmes structures selon des règles métriques liées aux nombres premiers et inspirées des haïkus. La deuxième relate, en une unique très longue phrase, l’expérience immuable de la goutte de poix comme une opposition à la créativité musicale constamment renouvelée du quatuor américain. La dernière partie, la plus dadaïste, propose une composition visuelle où des dessins et des vers s’inscrivent dans des carrés répondant à un travail typographique absurde, naïf et volontairement très minimaliste. Le point commun de ces trois approches, respectivement qualifiées par l’auteur de gazeuse voire liquide, de visqueuse et de solide, se réfère à différents états de la matière.
Une réflexion originale sur ce que peut être l’écriture.



Le Berry Républicain, 13 juin 2016


Vidéolecture


Frédéric Forte, Dire ouf, Dire ouf - Frédéric Forte - avril 2016