— Paul Otchakovsky-Laurens

Pensées du cinéma

Raymond Bellour

Les essais réunis dans ce livre ont été écrits entre 1986 et 2016. Ils ont tous été publiés dans divers volumes collectifs et revues (très largement dans la revue de cinéma Trafic dont Raymond Bellour est un des responsables). Ils concernent uniquement les films, le cinéma, contrairement à ses trois recueils antérieurs (L’Entre-Images. Photo, cinéma, vidéo ; L’Entre-Images 2. Mots, images ; La Querelle des dispositifs. Cinéma – installations, expositions) consacrés aux rapports entre le cinéma et les autres images. Ces textes sont nés un par un au gré des chocs provoqués par les films et des questions que...

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Après la somme théorique du Corps du cinéma et les textes sur les rapports entre film et arts contemporains de La Querelle des dispositifs, le recueil Pensées du cinéma rassemble trente-sept textes publiés entre 1986 et 2016, essentiellement dans Trafic, et exclusivement consacrés au cinéma. Raymond Bellour le souligne dans son introduction, on y retrouve des bases de sa réflexion sur l’hypnose ou l’émotion, ainsi que sur la mémoire du spectateur dans sa relation au dispositif de la salle, par exemple dans un texte écrit avec Marie Redonnet sur une scène de Des jours et des nuits dans la forêt de Satyajit Ray - manière d’évoquer cette expérience particulière « sortir d’un film à deux », échanger avec l’autre sur son souvenir, et reconstruire ainsi par échos l’effet mental d’un moment décisif. Plus largement et à même hauteur que son exigence analytique, Pensées du cinéma est parfois traversé par une mise en scène de soi en spectateur qui frappe par sa nécessaire intimité, comme dans ce texte sur Sobibor débutant avec la sortie de l’hôpital de l’auteur, parce que « c’est par des ouvertures imprévues du corps que des images s’ébranlent et se précipitent ». A travers ces va-et-vient discrets de soi, c’est aussi un style qui se dessine, les phrases de Bellour ne cessant de nuancer dans leurs enroulements de syntaxe le désir d’être autant précis dans la description des films que fidèle à I’impression qu’ils laissent. C’était l’une des missions de Trafic selon Serge Daney, comme Bellour le note dans un beau texte sur le cofondateur de la revue, « pousser l’autre à son style ».




Cyril Beghin, Cahier du Cinéma, 16 décembre 2016


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