Aux bords du documentaire

Harun Farocki (1944 – 2014) a, depuis le milieu des années 1960, et tout au long de sa vie de cinéaste, d’essayiste et d’artiste, analysé les dispositifs des images photographiques et post-photographiques, leurs régimes d’affection et de signification. Son œuvre compte environ 120 réalisations audiovisuelles, souvent accompagnées de textes. Dès ses premiers films, militants, dès ses premières créations télévisuelles et ses premiers écrits critiques, ses propos étaient portés par un souci théorique et matérialiste et adressés d’abord au medium qui l’accueillait. Harun Farocki est devenu un des plus fidèles auteurs...

Harun Farocki (1944 – 2014) a, depuis le milieu des années 1960, et tout au long de sa vie de cinéaste, d’essayiste et d’artiste, analysé les dispositifs des images photographiques et post-photographiques, leurs régimes d’affection et de signification. Son œuvre compte environ 120 réalisations audiovisuelles, souvent accompagnées de textes. Dès ses premiers films, militants, dès ses premières créations télévisuelles et ses premiers écrits critiques, ses propos étaient portés par un souci théorique et matérialiste et adressés d’abord au medium qui l’accueillait. Harun Farocki est devenu un des plus fidèles auteurs de la revue Trafic, ayant été un des animateurs de la revue allemande Filmkritik dans les années 1970 et 1980. Il n’a depuis jamais cessé d’écrire sur le cinéma. Raymond Bellour a rassemblé ainsi l’ensemble de ses textes parus dans Trafic, consacrés à divers aspects de la vie du cinéma aussi bien qu’à certains moments de l’élaboration de son travail. Certains textes ont été publiés après sa mort, grâce à la complicité de sa femme Antje Ehmann, qui a veillé sur ses archives.

Cette édition paraît en parallèle avec les écrits de Christa Blümlinger sur l’œuvre de Harun Farocki dont elle fut proche : Harun Farocki : du cinéma au musée (P.O.L).