Nouvelle édition, en #formatpoche sous le titre Cézanne de Cézanne un grand vivant paru en 2006, augmenté d’un texte inédit de Charles Juliet : « Cézanne, un chercheur d’absolu ».
Si les tableaux de Paul Cézanne ramènent Charles Juliet sur les lieux de sa propre adolescence, ils provoquent aussi en lui un questionnement sur la création, qu’elle soit celle du peintre ou celle de l’écrivain. Ce livre est un face-à-face troublant entre deux œuvres, il est aussi un échange, un dialogue entre deux solitudes tendues vers l’autre et vers la vérité, au-delà du temps, au-delà de la mort....
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Nouvelle édition, en #formatpoche sous le titre Cézanne de Cézanne un grand vivant paru en 2006, augmenté d’un texte inédit de Charles Juliet : « Cézanne, un chercheur d’absolu ».
Si les tableaux de Paul Cézanne ramènent Charles Juliet sur les lieux de sa propre adolescence, ils provoquent aussi en lui un questionnement sur la création, qu’elle soit celle du peintre ou celle de l’écrivain. Ce livre est un face-à-face troublant entre deux œuvres, il est aussi un échange, un dialogue entre deux solitudes tendues vers l’autre et vers la vérité, au-delà du temps, au-delà de la mort. « Ce que j’essaie de traduire, écrivait Cézanne lui-même, est mystérieux, s’enchevêtre aux racines de l’être, à la source impalpable des émotions. » Pour Charles Juliet, l’œuvre de Cézanne s’adresse à notre aspiration à vivre ce qui échappe au temps, ce qui demeure à jamais.
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Beau geste
Du peintre Cézanne, l’écrivain Charles Juliet savait percevoir les doutes et la capacité à toucher les âmes. Ses mots vibrants font écho aux toiles du maître.
En surplomb de son œuvre introspective d’une exigeante humilité, ou peut-être à la racine, tant une soif d’admiration l’a toujours tenaillé, guidé, Charles Juliet a signé plusieurs ouvrages d’hommages à des artistes qui lui ressemblent, par leur discrétion comme par leur engagement absolu dans leur art. Parmi eux, Paul Cézanne, auquel il écrivit une lettre posthume, déjà publiée en 2006 sous le titre de Cézanne, un grand vivant, et qui reparaît aujourd’hui en poche, précédée d’un autre de ses textes, inédit, sur le peintre. Les deux se répondent en un écho rapproché, comme le double battement d’une pulsation cardiaque. Charles Juliet y avance en terrain de «reconnaissance», porté par son sens de l’identification loyale, son acuité aux ondes communes énoncées avec évidence et simplicité. De Paul Cézanne, il perçoit les «crises de doute, de découragement», et le désir constant de penser juste, c’est-à-dire de «développer une réflexion qui soit dans le droit fil de la sensation éprouvée. » Comment ne pas voir l’ombre de Charles Juliet lui-même dans cette exploration d’une conscience jumelle, par ailleurs riche en informations pénétrantes sur la vie du peintre? Lorsque l’écrivain remercie Cézanne de «nous émouvoir, de nous faire voyager en nous-même, de conforter nos plus hautes aspirations, en bref de nous communiquer la vie», surgit une envie de lui retourner le compliment, tant les mots de ses poèmes, journaux, récits ou essais, comme ici, procurent le même sentiment d’élévation rare.
Marine Landrot, Télérama, juillet 2023
Cézanne, peintre d’absolu, par Charles Juliet
Cézanne, peintre d’absolu un article de Fabien Ribery paru dans L’Intervalle à retrouver en cliquant ici : L’Intervalle