La révélation touche Cassandre Mercier, professeure de français au collège, en ouvrant Le Bilan, un livre-somme sur le dérèglement climatique, inventaire des dernières ressources terrestres. Et en cela, peut-être, la « dernière oeuvre ». C’est aussi, dans le roman, le catalyseur de multiples désarrois sociaux et intimes. Croyant tenir entre ses mains les « dernières écritures », Cassandre se lance dans une lecture obsessionnelle du livre-monstre qu’elle impose à ses élèves. Très vite, collègues, responsables de l’Éducation nationale, parents, se retournent contre elle. Les parents d’une...
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La révélation touche Cassandre Mercier, professeure de français au collège, en ouvrant Le Bilan, un livre-somme sur le dérèglement climatique, inventaire des dernières ressources terrestres. Et en cela, peut-être, la « dernière oeuvre ». C’est aussi, dans le roman, le catalyseur de multiples désarrois sociaux et intimes. Croyant tenir entre ses mains les « dernières écritures », Cassandre se lance dans une lecture obsessionnelle du livre-monstre qu’elle impose à ses élèves. Très vite, collègues, responsables de l’Éducation nationale, parents, se retournent contre elle. Les parents d’une élève accusent Cassandre de harcèlement moral. Son procès démarre comme un grand règlement de comptes, où s’éprouve une vérité : on ne peut imposer la fin. Enfance, mariage, carrière, les choses ne se liquident pas comme ça. Son procès est à la fois celui d’une missionnaire en quête d’horizon, d’une trentenaire en mal d’amour après une rupture amoureuse. Trois protagonistes se mêlent à son destin. Son avocate, brute de travail étanche aux désordres du monde mais hantée par un passé violent. L’avocat des parents, quarantenaire en plein divorce, qui refuse d’admettre qu’une vie de famille puisse se terminer. Et un scientifique, un des auteurs du Bilan, qui veut alerter sur la décompensation psychique qui guette à la lecture de ces pages. Il en a fait les frais et regrette d’avoir signé Le Bilan.
Hélène Zimmer s’inspire des pressions conservatrices actuelles sur l’enseignement, des débats sur la liberté pédagogique et du rôle des adultes face à la crise écologique, lesquels entrent alors en résonance avec la part meurtrie de ses personnages. La conscience de l’inéluctable peut-elle ouvrir sur une promesse de réparation ? C’est aussi une évocation puissante et originale de la fonction des écritures dans l’histoire humaine. À quoi pourraient ressembler « les dernières écritures » ? Les mots sont-ils un rempart au sentiment de « fin du monde » ?
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