« À l’époque, je n’avais pas cherché à en savoir plus, l’histoire m’avait semblé assez sordide, et m’avait un peu étonnée, de la part de Johnny Depp. En réalité je ne savais rien sur Depp, je n’avais que des préjugés sur Depp et sur la moustache de Depp. »
La narratrice tombe un jour sur le procès qui oppose l’acteur Johnny Depp à l’actrice Amber Heard. « J’étais devenue complètement obsédée par cette histoire. Au point de ne m’intéresser à peu près rien d’autre ».Toronto est donc le récit documenté de cette...
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« À l’époque, je n’avais pas cherché à en savoir plus, l’histoire m’avait semblé assez sordide, et m’avait un peu étonnée, de la part de Johnny Depp. En réalité je ne savais rien sur Depp, je n’avais que des préjugés sur Depp et sur la moustache de Depp. »
La narratrice tombe un jour sur le procès qui oppose l’acteur Johnny Depp à l’actrice Amber Heard. « J’étais devenue complètement obsédée par cette histoire. Au point de ne m’intéresser à peu près rien d’autre ».Toronto est donc le récit documenté de cette obsession folle, un roman vrai et fleuve, écrit à partir des pièces rendues publiques dans le cours de deux procès, à Londres en juillet 2020, et à Fairfax aux Etats-Unis en avril et mai 2022. Deux procès en diffamation intentés par Johnny Depp suite aux accusations de violence conjugale portées contre lui par son ex-femme Amber Heard. Mais c’est aussi le récit de la folie d’internet et des réseaux sociaux qui s’emparent de l’affaire en diffusant les minutes des deux procès, des déclarations de témoins, des dépositions, des comptes-rendus d’audience, des mails, des sms, des enregistrements de conversation. « J’étais sous le choc d’Internet, de toute cette réalité qu’on trouvait sur Internet, j’étais devenue complètement accro à toutes ces informations qu’on trouvait sur Internet. Heard et Depp, ça n’avait été que la pointe de l’iceberg. »Toronto est une suite de courts textes et scènes, racontés par un personnage différent (les deux protagonistes, mais aussi des proches, des témoins), rythmés par le récit personnel de la narratrice. Ce n’est pas une enquête, mais une fiction, les faits sont au service du livre qui s’écrit. « Personne n’oserait inventer une histoire pareille », dit la narratrice. L’ensemble colle de très près à la réalité, mais sans y adhérer. Et finit par créer un roman monstre d’une réalité à la fois dérisoire et tragique, d’une conversation mondiale, prise dans la circulation des rumeurs, la presse à scandales, la fascination pour les peoples, et la quête infinie entre réalité et fiction qui caractérise notre temps.
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