Toute ma vie j’ai été une femme
Leslie Kaplan
Deux femmes sur scène, debout, assises, courant, s’arrêtant, en tas, en vrac : mais c’est quoi ? Deux femmes, mais « femme » n’est pas une catégorie ni un genre, c’est un point d’appui, concret, matériel, pour faire passer, faire circuler, des mots, des objets, des questions, des émotions. Ce qui circule, c’est l’abondance, tout ce surplus de la société, tout ce que l’on consomme, toute cette bêtise, toute cette pauvreté. Pas d’idées si ce n’est dans des choses, disait William Carlos Williams. Ici on pense avec des choses concrètes, des mots concrets, en situation et en dialogue. Le théâtre : une forme...
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Deux femmes sur scène, debout, assises, courant, s’arrêtant, en tas, en vrac : mais c’est quoi ? Deux femmes, mais « femme » n’est pas une catégorie ni un genre, c’est un point d’appui, concret, matériel, pour faire passer, faire circuler, des mots, des objets, des questions, des émotions. Ce qui circule, c’est l’abondance, tout ce surplus de la société, tout ce que l’on consomme, toute cette bêtise, toute cette pauvreté. Pas d’idées si ce n’est dans des choses, disait William Carlos Williams. Ici on pense avec des choses concrètes, des mots concrets, en situation et en dialogue. Le théâtre : une forme d’étonnement, l’étonnement devant le langage et ce qu’il y a dessous, devant la vie en somme, toute ma vie comme il est dit. C’est une histoire de trop et de pas assez, de tout et de rien, c’est politique, physique et métaphysique, c’est mettre en jeu ce paradoxe, parler et être sexué, on n’a qu’une vie, elle est ici et maintenant, et alors quoi.
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La presse
Toute ma vie j’ai été une femme est un grand petit texte, grave et ludique. Les vies y circulent, aux côtés des objets, des corps. Et tout tente de s’ajuster. « Je nomme sans fermer sans tuer j’essaye » est la dernière réplique de ce livre, où chaque mot ouvre des abîmes, tant il est « sans bord » : au-dessous, le vivant, mais tous les objets, et les fausses pensées sous lesquelles la société de consommation entend bien l’étouffer.
Odile Quirot, Bibliobs.com
Kaplan dénonce la consommation et ce qu’elle fait à la femme, dans la femme, autour de la femme. C’est jamais consumériste ou féministe, mais ça vous emporte, ça vous porte. « On est dans la société du bonheur et on est malheureux » dit-elle dans La femme du magazine.
Le Monde.fr