— Paul Otchakovsky-Laurens

Filet

Marc Cholodenko

« Non pas comme si on pouvait prendre le réel au filet puisqu’il est lui-même filet mais dessiner ce filet ou plus modestement l’évoquer. » Tout du monde semble être convoqué dans cet espace apparemment réduit du livre : les croyances, les sentiments, les choses, les gens, le monde extérieur comme le monde intérieur ou son illusion. C’est, à la manière propre à l’auteur, précise et sobre et en même temps impitoyable car dénuée de pathos, que cet étalage de réalité a lieu dans la connaissance simultanée de sa vanité voire de son impossibilité. La réalité comme un mur immense et...

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ou bien ce livre, cette séquence, dans le prolongement de longue date ou Novalis ou même Blanchot ou même Pascal, car il se fait comme Moraliste mais dans l’ontologique plutôt que dans l’âme, des fragments ou mieux des exercices ainsi Ignace s’astreignant de jour en jour à revenir en une langue filandreuse comme le tamis qu’on mettrait en bouche pour y filtrer toute impression, densément qui s’augmente et sa phrase qui en plus de se laisser prévoir kafkaïenne où elle mène est lente à laisser cerner d’où elle procède et ce qu’elle charrie mouvement qui précède ce qu’il meut, oui peut-être exercices d’Apnée où chaque fois l’instant réel est incertain et surgissant, instant de suffocation joyeuse suffocation instant au loin de dieu?


Narcisso Aksayam, Cahier critique de poésie, 2009.