— Paul Otchakovsky-Laurens

L’ Histoire enterrée

Marianne Alphant

Trois femmes dans une chambre autour d’un mourant. Trois parties dans ce livre autour d’un texte ou de ce résidu qu’il laisse quand la voix, intérieure ou haute, l’attention, la distraction le couvrent et le découvrent : bribes ou ossements, relique.
Au commencement, la lecture se souvient de son apprentissage, vigilante, appliquée. A mesure qu’elle avance, les signes du livre se mêlent à ceux du monde, la promenade est amoureuse. Au terme de l’histoire l’expédition qui fouille un champ de ruines s’efforce de mettre à jour ce qui est enterré, l’essentiel ou presque rien, plusieurs fois perdu et retrouvé. Tel ce Bois planté sur la tombe d’Adam,...

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La presse

On l’aura deviné, on n’entre pas dans ce livre comme dans un moulin et cette constatation est bien entendu un éloge […]. L’Histoire enterrée […] est un des seuls romans de la rentrée qui soit doté d’une écriture neuve, un de ceux qui, de temps à autre, bouleversent le code. C’est aussi un des seuls qui soit métaphysiques.


La Quinzaine Littéraire, 16 octobre 1983.


Avec Marianne Alphant, les mots retrouvent une densité mais aussi une légèreté, un souffle, un désordre inspiré et rigoureux. Une attention vertigineuse est apportée à leur profération, leur sautillement croisé, tous ces dessins qu’ils tissent, défont, combinaisons tout en doigté de fileuse. Il y a quelque chose de ludique dans cette broderie, toute la force, la gaîté de l’inspiration au sens propre.


VSD, 3 novembre 1983