— Paul Otchakovsky-Laurens

La Douleur

Marguerite Duras

La dernière guerre, Marguerite Duras l’a vécue tout à la fois comme femme dont le mari avait été déporté, comme résistante, mais aussi, comme écrivain. Lucide, étonnée, désespérée parfois, elle a, pendant ces années, tenu un journal, écrit des textes que lui inspirait tout ce qu’elle voyait, ce qu’elle vivait, les gens qu’elle rencontrait ou affrontait.

Ce sont ces récits et des extraits de son journal, que Marguerite Duras a réunis sous le titre La Douleur : I « La Douleur », II « Monsieur X. dit ici Pierre Rabier », III « Albert des Capitales, Ter...

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La presse

Duras, à sa manière inattendue brutale, nous jette en travers son succès les moments nus, les plus douloureux de sa vie. […] Construite sur le silence des expériences qu’on n’arrive pas à exprimer, l’œuvre de Duras révèle ici l’une de ses sources profondes : la douleur.


Le Point, 29 avril 1985


La Douleur est aux yeux de Marguerite Duras une des choses les plus importantes de sa vie. Cependant, elle ne se souvient plus de l’avoir écrit. En retrouvant le manuscrit oublié au fond d’une armoire, elle déclare être restée épouvantée « devant un désordre phénoménal de la pensée et du sentiment auquel (elle) n’a pas osé toucher et au regard de quoi la littérature [lui] a fait honte ». Le lecteur, lui, reconnaît dès les premières lignes la manière inimitable de Marguerite Duras. Les parcs et les ambassadeurs laissent place au Quartier latin et au Centre d’Orsay, où transitent les prisonniers. Mais l’on retrouve toujours cette étonnante aptitude à exprimer sobrement des sentiments paroxystiques et à suggérer l’indicible dans le quotidien.


La Croix, 27 avril 1985


Si le texte s’achève sur une évidente certitude « Il n’est pas mort en camp de concentration », La Douleur est bien, à plus d’un titre, un face-à-face incessant avec la mort : l’attente chargée de menaces, les retrouvailles sur lesquelles plane le décès probable de Robert L., l’engagement, enfin de l’auteur dans la Résistance, dont témoignent les autres textes publiés dans ce volume. Pour qui s’intéresse à Marguerite Duras, l’ouvrage apporte une meilleure compréhension de son combat politique. Toute considération biographique mise à part, on reste fasciné par son style, d’une netteté et d’une simplicité souvent violentes et outrancières de justesse, par cette alchimie de l’écriture qui non seulement suggère l’ineffable mais le communique pleinement.


Elisabeth Chesnais, La Presse française, 14 juin 1985

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Le Lycée Marguerite Duras a été inauguré aujourd'hui 17 mai à Ho Chi Minh Ville (Saïgon)

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