— Paul Otchakovsky-Laurens

Si seulement la nuit

Correspondance

Alice & Atiq Rahimi

Confinés séparément, le père et la fille ont entretenu un échange épistolaire en 2020 pour s’encourager, raconter à l’autre son quotidien et se donner des nouvelles rassurantes. Mais très vite leur correspondance, émouvante et inquiète, s’assombrit, vire à l’écriture tourmentée de soi, et s’engage dans le récit d’une famille bouleversée par la politique, l’exil et l’art. 

Le père, écrivain et cinéaste d’origine afghane, est incapable d’écrire un mot de fiction, de reprendre l’écriture de son roman. Il se croit alors enfermé dans un monde virtuel. Sa fille,...

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Traductions

Italie : Einaudi

La presse

Coup de coeur


Une complicité artistique lie l’écrivain et réalisateur franco-afghan Atiq Rahimi et sa fille, Alice, 25 ans, née en France. Diplômée du Conservatoire de Paris, elle est comédienne.



Si seulement la nuit reproduit leur correspondance par mail, commencée à la faveur du premier confinement en mars 2020 et achevée en décembre 2021. L’immobilisation entre quatre murs et le gel des projets professionnels font naître chez eux une réflexion intime : chacun se demande qui il est, et ce qu’il fait de ses héritages intellectuel et éthique. Cette conversation intergénérationnelle, un brin compassée dans ses premières pages, devient très intéressante au fur et à mesure que les souvenirs de l’écrivain se déroulent. Avec tact, douceur et mélancolie, Atiq Rahimi, récompensé du prix Goncourt pour Syngué sabour, rappelle les valeurs fortes, le milieu et l’histoire chaotique qui l’ont forgé. Ils l’ont incité à chercher la liberté, quitte à errer. Son père, monarchiste et gouverneur du Panchir, fut mis derrière les barreaux après le coup d’Etat de 1973, qui fit de l’Afghanistan une république. Â Alice qu’il appelle « ma vie », Rahimi raconte son amour de la France et son attachement au monde perse. II se réjouit que la génération de sa fille ait rompu avec « la fierté patriarcale », chère à la culture afghane. Lui reviennent en mémoire des anecdotes et des légendes délicieuses, comme celle-là : un roi demande à un artiste une oeuvre d’art capable de le rendre triste quand il est content et heureux quand il est dans la peine. L’artiste fabrique une bague sur laquelle il grave cette phrase : « Tout finit par passer.»


Virginie Bloch-Lainé, Lettres Persanes, mars 2022



Mon père, mon ami ; ma fille, ma vie


« Ne t’inquiète pas, ma vie. J’ai une tête encore plus embrouillée que toi. Si je t’écris, c’est aussi une tentative d’ordonner le monde chaotique qui se confine en moi. »



Un père écrit à sa fille durant la pandémie. II s’appelle Atiq Rahimi. II tient une place particulière dans la littérature française. II a rédigé son premier roman, Terre et cendres, dans sa langue natale, le persan. II a vécu la guerre en Afghanistan et la peste des talibans. Son frère a été assassiné. Lui est un rescapé. Le natif de Kaboul a composé son deuxième titre dans sa langue d’adoption. Et Syngué Sabour, pierre de patience, texte magnifique, a été récompensé par le Goncourt en 2008. Aujourd’hui, avec Alice, sa fille, ils publient leur correspondance rédigée en mars-mai 2020, puis septembre-décembre 2021.
II est intéressant de rappeler ce que signifie Syngué Sabour, il y a comme un lien entre les deux livres. Dans la mythologie perse, la pierre de patience est une sorte de pierre magique que l’on pose devant soi pour déverser sur elle nos souffrances, nos secrets... On lui confie tout ce que l’on n’ose révéler... Et la pierre écoute, absorbe comme une éponge tous les mots jusqu’à ce qu’un beau jour elle éclate... Et alors on est délivré. Alice et Atiq Rahimi n’ont visiblement pas besoin d’être délivrés de quelque chose - quoique... En revanche, ils ont un désir fou de s’écrire, que la séparation rend aigu. On a rarement lu une correspondance contemporaine aussi belle, aussi délicate, pleine d’amour dit avec pudeur. C’est un père et sa fille. Et ce sont surtout deux beaux écrivains. D’ailleurs, Si seulement la nuit est peut-être un roman puisque les auteurs nous avertissent que hormis les prénoms, tout est fictif... Peu importe. Ce que l’on découvre à travers les phrases d’Alice et d’Atiq est de haute tenue, de la belle ouvrage. Très vite, leurs lettres basculent dans l’intimité, la confidence, la confiance, les souvenirs. Atiq évoque l’histoire familiale brisée; Alice, 24 ans aujourd’hui, s’interroge sur le monde, elle qui pleure dès qu’elle quitte une personne ou un lieu. La sagesse n’est pas toujours où l’on pourrait l’attendre. Moments de grâce Le père est inquiet, a peur de «charger» ses enfants de son passé : « Tous ces mots pour te dire avec le dessein de justifier mes maladresses envers toi et ton frère - que nous, tes parents, sommes venus ici en France avec les codes et les nonnes de notre culture d’origine ; et vous, les enfants, vous êtes nés ici, vous avez grandi ici, avec les repères d’ici. Comment nous rapprocher ? » Et la jeune femme de lui rappeler : « Mon père et mon ami je porte vos angoisses et vos souffrances comme tu portes celles de tes parents. Mais serai-je capable de me débarrasser des angoisses de mes aïeux pour ne garder que les miennes ? Celles qui rempliront déjà lourdement le sac de mes enfants, les rendant bossus bien trop tôt. Parce que je ne peux pas guérir mes ancêtres, Bâba !» Elle sait ce que son père a vécu en Afghanistan au même âge. Elle le lui écrit, comme pour lui dire «je te comprends, ne t’inquiète pas pour moi». Les lettres fourmillent de moments de grâce, de sourires aussi quand Atiq et Alice (12 ans à l’époque) se souviennent du Goncourt, cela donne lieu à 30 pages savoureuses. Avec les Rahimi, la poésie n’est jamais loin.



Mohammed Aïssaoui, Le Figaro, 14 avril 2022



L’écrivain franco-afghan Atiq Rahimi et sa fille Alice publient leur correspondance Si seulement la nuit.


Écrit entre mars 2020 et décembre 2021, ce magnifique échange ravive la foi en l’être humain. En 2020, Atiq et Alice Rahimi vivaient dans des quartiers différents à Paris. Ils ne pouvaient se voir. Alors ils se sont écrits quasi quotidiennement, par mail. Le père est l’écrivain, prix Goncourt 2008, que l’on connaît. Sa fille, comédienne, terminait ses études au Conservatoire national de Paris quand la pandémie a mis le monde à l’arrêt. En Occident, pour bien vivre, il faut soi-disant tuer le père. Sans s’arrêter sur le sens psychanalytique de cette injonction, son existence même, dans sa formulation, a généré toute une culture croyant à la nécessité de se défaire, souvent dans la souffrance, de certains liens filiaux. La correspondance entre Atiq et Alice Rahimi est l’exact inverse de cette conception.
Dans leur correspondance, père et fille fortifient des liens d’amour grâce au partage, la liberté de dire et la compréhension. Ici, on ne tue pas le père. On dialogue avec lui et ce dialogue devient un superbe chant à deux voix. À travers les propos d’Atiq Rahimi, le père est d’ailleurs bien au-delà du père biologique. Il est toute la culture afghane que cet auteur a emmenée dans son exil. Quelle magnifique transmission ! Atiq Rahimi donne à sa fille quantité de clés de compréhension pour savoir d’où elle vient, où elle se situe dans sa lignée sur plusieurs générations. La fille, ouverte, accueille cette transmission comme un cadeau, qu’elle réfléchit avec acuité. Ce cadeau nous parvient à nous aussi. Ce livre est une fenêtre ouverte sur la culture persane afghane, et la façon dont elle se transforme chez un homme au contact de celle de sa terre d’exil. À la beauté du lien filial, s’ajoute le récit de l’histoire de l’exil d’Atiq Rahimi. La deuxième partie du livre, sous forme de correspondance par courrier, porte sur ce thème. On y perçoit la force, le courage, la lucidité, l’intelligence qu’il a fallu à Atiq Rahimi et son épouse pour quitter l’Afghanistan. Dans ces pages, les échanges sont beaux, passionnants, poétiques. Ils expriment la qualité d’une relation, affranchie des écueils qui séparent souvent les générations. Ici, on ne tue pas une relation. On l’entretient, on la crée. Voilà de quoi est capable le coeur. Régénérant, non ?


Muriel Mingau, l’éveil de la Haute-Loire, mars 2022



Un père et sa fille s’écrivent



Dans leur dialogue, le style fluide d’Alice fait belle figure face à l’écriture lyrique de son écrivain de père. L’Afghanistan qu’Atiq a fui en 1984 occupe une large place dans ces échanges où il est question de « la besace avachie » qu’est la nostalgie du pays. Alice interroge, son père relate ses engagements et son parcours d’exilé. Mais la conversation va au-delà d’un jeu de questions et réponses. La jeune femme se raconte aussi. Comédienne en devenir, elle se découvre sur scène un inconscient afghan plus puissant qu’elle ne l’aurait imaginé. Des mots sont posés sur un certain silence paternel, les ruades d’Alice n’empêchant pas la tendresse dans ces échanges denses que le désarroi face à la pandémie et une histoire familiale mouvementée rendent plus riches encore.



Deux intensités. Lui a des yeux clairs pleins de soleil, un franc sourire qui explose régulièrement en un rire, un évident appétit pour l’échange avec autrui. Elle a des cheveux de jais, une beauté émouvante, un regard qui plonge en elle-même à la recherche du mot juste avant de s’éclairer d’un sourire généreux. Ils sont invités au festival Étonnants Voyageurs pour le livre qui rassemble leur correspondance. Atiq Rahimi, fidèle à cette manifestation fondée par son défunt ami Michel Le Bris, évoque leur duo comme ceux «des voyageurs des mers, enfermés dans les bateaux qui parcourent le monde entier. Alice dans son studio, moi dans mon atelier, nous voyagions avec les vagues des mots. » Le périple commence en mars 2020 avec le premier confinement et s’achève en décembre, au lendemain des 24 ans d’Alice. Le dialogue débute à l’initiative d’Atiq. «La cause apparente était de prendre des nouvelles d’Alice, mais la cause sous-jacente, c’était de lui dire que j’existe», lance-t-il dans un grand rire. Elle lui manque. II ne lui manque pas, répond-elle malicieusement. Ou pas comme il lui manquait dans son enfance lors de ses voyages au loin. «Je ne lui avais jamais écrit autre chose que des messages informatifs, anecdotiques, explique-t-elle. J’ai vu dans nos lettres une porte d’entrée sur son terrain, avec l’envie de le bousculer. »
Tous deux voient leur vie suspendue par la pandémie. En troisième année au Conservatoire d’art dra matique de Paris, Alice s’apprêtait à présenter un spectacle. Pour Atiq, 2020 devait être son année, avec un documentaire, Notre-Dame du Nil, un livre, L’Invité du miroir, la préparation d’un opéra, Shirine, le tournage d’un film... «Mais mon présent n’était qu’ordinateur et téléphone. Le futur était dans une incertitude totale. II ne me restait que le passé, une période de ma vie que j’étais le seul à avoir vécue. » Les échanges se font en français. Si l’Afghanistan est la terre natale d’Atiq et de son épouse Rahima, qui y ont souvent emmené leurs enfants, une fois scolarisés Alice et son frère Sâm ont répondu en français à leurs parents qui leur parlaient en persan. La jeune femme ne sait ni lire ni écrire leur langue natale, qui reste pour elle celle de l’enfance : « Quand je la parle, ma voix change pour ressembler à celle que j’avais à 10 ans, un peu aiguë, très polie et dans le sourire. Le persan me rassure. » Elle parle cette langue dans le film Les Nuits de Mashhad du Dano-Iranien Ali Abbassi, qui vient d’être présenté au Festival de Cannes (en salles le 13juillet). Même s’il écrit ses livres en français depuis Pierre de patience (Goncourt 2008), Atiq continue de tenir chaque matin un petit carnet noir en persan. «Alice appelle ce rituel "mon rendez-vous avec moi-même. II me permet de ne pas oublier ma langue d’origine. » Alice doit son prénom à la relation forte que son père nourrit avec la langue de Mo lière: «Au lycée franco-afghan où je suis entré à 11 ans, la première phrase que j’ai entendue en cours de français était: Voilà Alice, elle dort. Je me suis dit que si j’avais une fille un jour, je lui donnerai ce prénom. »
L’écrivain commence souvent ses lettres par un bouleversant «Ma vie», dont se moque Alice avec tendresse : «Lorsqu’il dit ma fille, j’entends ma vie en raison de son accent et parce qu’il avale la fin du mot. II l’a écrit pour me faire un cadeau.» De son père, elle dit avec pudeur : «C’est une chance de pouvoir parler librement, d’avoir une bibliothèque énorme. Une chance et une folie. La folie créatrice, on la voit, elle a une forme. » Atiq compare sa fille à un rhizome cher à Deleuze : «Elle n’a pas de racine puisqu’un rhizome en est une. Alice pousse là où il faut, comme il faut, sauvage. Ma fille est peut-être celle que j’aimerais être. »
En exergue de Si seulement la nuit, ses auteurs ont placé ces mots: «Hormis les prénoms, tout est fictif dans ce livre. » «Coquetterie littéraire», s’amuse Atiq qui parle d’une sélection de lettres, pour ne pas livrer une réalité brute et pour se réinventer. «À le lire, je me créais un personnage, souligne Alice. Un personnage qui me lisait. Et moi aussi je devenais un personnage. Me dire que mon père me lisait m’aurait arrêtée. » De ces mois d’échanges épistolaires, Atiq conserve l’im pression d’avoir mieux compris sa fille et de s’être mieux fait comprendre d’elle. «Par ces lettres, nous avons noué une relation invisible comme si l’écriture avait sa propre vie malgré nous», note la jeune femme pour qui la relation semble être
devenue plus adulte: «Ce n’est plus Papa et Alice. J’ai l’impression d’être devenue plus Alice et lui, plus Atiq.»


Corinne Renou-Nativel, La Croix, juin 2022



Le festival Étonnant Voyageurs veut réenchanter un monde bouleversé



Père et fille, Atiq et Alice Rahimi explorent leur identité Afghane
Lorsqu’ils ont commencé leur voyage épistolaire, Atiq et Alice Rahimi ne savaient pas où celui-ci allait les mener. Le prix Goncourt 2008 (pour Syngué Sabour - Pierre de patience), père attentif, voulait juste prendre des nouvelles de sa fille. II en était séparé pour cause de confinement. Cela devait être douloureux tant ils semblent complices, l’écrivain de 60 ans aux yeux clairs et rieurs et la gracieuse comédienne de 25 ans qui à l’époque terminait le Conservatoire. « Lui parler de mes errances » L’échange de mails s’est transformé en aventure inédite. « Elle m’a répondu, pas avec deux-trois mots, mais avec une lettre, poursuit l’écrivain. En évoquant mes voyages, mes absen ces, elle m’a poussé à me justifier, à lui parler de mes errances. » Elle enchaîne : « J’avais énormément de questions à lui poser. Elles découlaient de sensations, de souvenirs. II me répondait en me parlant de son passé. Cela a dessiné une espèce de puzzle, qui m’a permis de lire la cartographie de ma famille et de mon identité. » Sous cette forme originale, se dessine une sorte d’autobiographie de l’écrivain et réalisateur d’origine afghane, arrivé en France en 1985 avec sa femme après être passé par les montagnes du Pakistan, avoir dormi chez des mollahs, tremblé devant des moudjahidines. À l’époque, il fuyait un pays déchiré par les guerres incessantes. Mais il ne se présente pas comme un réfugié politique, préfère le terme de réfugié culturel. « Je ne me suis jamais reconnu dans l’idéologie communiste, ni dans celle des djihadistes, pas plus que dans les gouvernements corrompus qui se sont succédé. Un réfugié culturel, c’est quelqu’un qui essaie de se définir par sa création artistique. Là-bas, j’ai commencé tout jeune à écrire. Mais tous mes articles étaient censurés. » Atiq Rahimi éprouve une déception envers son pays. « Déjà, en 1973, mon père a été emprisonné pendant trois ans. » À l’époque, la monarchie a été renversée avec l’aide des Russes. II vient d’une famille plutôt aisée, « idéologiquement éclatée ». « Mon père était monarchiste, ma mère très religieuse, ma soeur féministe, mon frère pro-soviétique et moi anarchiste ! Ma famille a toujours été engagée dans l’histoire du pays, je voulais m’en défaire mais j’ai toujours été rattrapé. » De 2002 à 2008, il retourne en Afghanistan, animer des ateliers d’écriture de scénarios, de réalisation de films, monter une chaîne de télévision, surtout avec des jeunes. « Je voulais racheter mon frère qui était pro-soviétique. Lui aussi était engagé auprès des jeunes mais dans un but de propagande. J’ai voulu faire la même chose, pas dans un but idéologique mais culturel. » Aujourd’hui, il semble un peu désabusé. « Les moudjahidines ont transformé la guerre soviétique en guerre civile, puis les talibans ont exercé leur terreur. Les criminels de guerre n’ont jamais été jugés. » Jusqu’au récent retour des Talibans. « J’ai aidé des artistes, des journalistes, des activistes à fuir. Ils portaient en eux l’identité d’un peuple détruit. » « Enfin rencontré ma fille » Atiq Rahimi s’est parfois détourné de l’Afghanistan en évoquant d’autres tragédies, comme celle du Rwanda. II a adapté au cinéma le roman de Scholastique Mukasonga, Notre-Dame du Nil. « J’ai voulu voir comment la haine naissait, comment il était possible d’exterminer un million de Tutsis en trois mois. Mais je me demande aussi comment ils ont réussi à se réconcilier, alors que nous n’y sommes pas arrivés. » Alice, elle, se demande souvent ce qu’aurait été sa vie si ses parents n’avaient pas tenté l’exil en France. « Est-ce que je me serais mariée, est ce que j’aurais passé mon temps à faire la cuisine, est-ce que j’aurais eu plein d’enfants ? Je vis dans un milieu favorisé culturellement, ma mère est fille de diplomate, mes parents auraient sûrement empêché ça. Mais sait-on jamais, j’aurais pu tomber amoureuse d’un mollah ? Ou alors, j’aurais été féministe et je ne serais déjà plus là ? » Au terme de leur aventure épistolaire, quel bilan en tirent-ils ? « J’ai découvert Atiq dans son identité, pas seulement en tant que père », dit-elle. Lui : «J’ai l’impression d’avoir enfin rencontré ma fille. » « Enchantée », répond-elle.


Florence PITARD, Ouest France, juin 2022


Son

Alice & Atiq Rahimi, Si seulement la nuit , Alice et Atiq Rahimi invités de Laure Adler France Inter 1/02/2022