Chronique des guerres occitanes
Claude Delmas
C’est au cœur inouï de cet été qu’éclatèrent, dans le Sud, les guerres occitanes, forçant le narrateur à abandonner les capitales plus ou moins insouciantes du Nord, à abandonner sa famille, son travail, ses amours.
Guerres innommables. Guerres larvées, ratées, achevées aussitôt qu’officiellement amorcées et toujours recommençantes.
Ayant fait fuir femme et enfants dans l’île natale scandinave, le narrateur file tout droit vers le Sud pour prendre, dans un bourg de montagne dont la population mâle s’est volatilisée, le commandement d’une section composée de vingt hommes de troupe spécialistes de la guerre...
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C’est au cœur inouï de cet été qu’éclatèrent, dans le Sud, les guerres occitanes, forçant le narrateur à abandonner les capitales plus ou moins insouciantes du Nord, à abandonner sa famille, son travail, ses amours.
Guerres innommables. Guerres larvées, ratées, achevées aussitôt qu’officiellement amorcées et toujours recommençantes.
Ayant fait fuir femme et enfants dans l’île natale scandinave, le narrateur file tout droit vers le Sud pour prendre, dans un bourg de montagne dont la population mâle s’est volatilisée, le commandement d’une section composée de vingt hommes de troupe spécialistes de la guerre subversive.
L’isolement absolu. Mais alors que le monde occidental est peut-être en train de mourir, une certaine forme de bonheur, et la découverte de paysages mentaux inédits.
C’est au sein de cet univers immobile que survient Morton. Andrew « Bartholomeo » Morton, agent double, renégat, séducteur.
Après l’automne, au moment où la neige menace d’ensevelir le bourg, les montagnes environnantes, l’univers entier, le drame se prépare puis éclate, annoncé par le retour des souvenirs et des obsessions revivifiés, annoncé par l’accumulation de menaces alentour.
La guerre, comme autrefois, chair du monde et pourvoyeuse d’inédit.
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La presse
Guerres de position, de nerf, d’attente et de solitude, « les guerres occitanes » sont au-delà de l’espoir de l’aventure, au-delà du temps ? Et le narrateur habite le paysage, s’y dissout peu à peu, trouvant dans cet état d’exception une sérénité nouvelle, un point d’éternité. Un beau texte sobre et limpide.
Télérama, 7 septembre 1983
Ce que Claude Delmas découvre ici avec une grande économie de moyens, c’est la fragilité de toute immobilité, lorsque les hommes ne peuvent plus trouver dans leur environnement immédiat de quoi nourrir leur existence. Alors, « l’imaginaire tend à devenir réel et la réalité commence dans le rêve… »
Le Soir, 8 octobre 1983