Le narrateur tient un bistrot dans un village de Normandie. Poste d’observation idéal pour qui n’a pas les yeux dans ses poches, et c’est précisément le cas. Dès lors tout s’enchaîne ici comme dans un film de Fellini, mais un Fellini infernal, en scènes et saynètes qui portent successivement au premier plan, et puis s’en vont, à peu près tout ce que compte le bourg de personnages hauts en couleur ou/et forts en gueule. Marionnettes sinistres et désespérantes. Tout y passe des lâchetés, cupidités et cruautés ordinaires. Secrets bien et mal gardés. Hontes et déshonneurs, sexe et pudibonderie, hypocrisie. Le tableau qui nous est ainsi...
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Le narrateur tient un bistrot dans un village de Normandie. Poste d’observation idéal pour qui n’a pas les yeux dans ses poches, et c’est précisément le cas. Dès lors tout s’enchaîne ici comme dans un film de Fellini, mais un Fellini infernal, en scènes et saynètes qui portent successivement au premier plan, et puis s’en vont, à peu près tout ce que compte le bourg de personnages hauts en couleur ou/et forts en gueule. Marionnettes sinistres et désespérantes. Tout y passe des lâchetés, cupidités et cruautés ordinaires. Secrets bien et mal gardés. Hontes et déshonneurs, sexe et pudibonderie, hypocrisie. Le tableau qui nous est ainsi dressé a de quoi faire frémir. Trou-Madame ou jeu de massacre ?
Après, il y a un cadeau : Une journée dans ma vie d’athlète. Ou, sur le même mode, comment s’en débarrasser quand on n’en veut pas, et bien d’autres astuces pour vivre en société, en quarante pages de plus.
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« Jean-Yves Cendrey est un raconteur d’histoires, certes, d’histoires vraies, même, avec des vrais gens, épais et imparfaits, vindicatifs et faibles, (...) mais Cendrey, c’est d’abord une langue, une langue qui pousse, une langue prolétaire et savante, prolétaire parce qu’elle n’a que sa force de travail à offrir, et savante parce qu’elle sait de quoi elle parle et comment le dire, sans trahir ses racines. »
Libération, jeudi 27 mars 1997
« Avec Trou-Madame Jean-Yves Cendrey élève le quotidien augeron à la hauteur du grand-guignol, transforme les conversations de comptoir en commedia dell’arte, explore les hypocrisies, les jalousies, les lâchetés, le racisme ordinaire, "la connerie encroûtée" et l’ennui d’une petite ville comme, dans le livre, Nini saigne les lapins : au couteau, avec art. »
Le Nouvel Observateur