— Paul Otchakovsky-Laurens

Sissy, c’est moi

Patrick Lapeyre

Depuis qu’elle est en âge de réfléchir, Sissy attend que quelqu’un lui dise comment on fait pour avoir l’âme légère quand on est lesté d’un corps deux fois trop large pour vous et que les gens, au cas où vous l’oublieriez, vous en font tous les jours la réflexion. Mais Sissy a encore d’autres questions à poser. Car, dans sa soif d’absolu, elle peut collectionner les chaises, entrer dans les ordres, escalader les sommets de la pureté, offrir son corps à la science, dispenser son amour à tous ceux qui en font la demande ; les circonstances, la malveillance et, sans doute, une secrète prédisposition à l’échec, la...

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Traductions

Grèce : Empeira Ekdotiki | Pays Bas : Wereldbibliotheek | Taîwan : Crown

La presse

En Autriche, Sissy désigne une impératrice, en Angleterre, une « folle ». C’est ici le titre d’un capriccio littéraire, si gracieux qu’il s’envole vers la féerie, mais que sa maigreur place aux antipodes du pâle minimalisme psychologisant.


Le Point, le 14 février 1998



Pour son cinquième roman, Patrick Lapeyre réussit un exercice de pure littérature, donner corps […] à des mots, des phrases, des rytmes, des noms propres, leur donner du poids, un sens vital, des valeurs aussi franches que la pureté ou la solitude, l’amour ou l’innocence, sans passer par une véritable représentation d’une réalité plausible, vraissemblable, disons-le : romanesque.


Libération, le 29 janvier1998



Enfin un livre gai et enjoué, loufoque, et où le désespoir contenu est lui-même stimulant. D’où vient l’impression de jubilation que l’on éprouve ? De la joie, du plaisir d’écrire de Patrick Lapeyre, qui adopte une distance amusée, une ironie ingénue avec Sissy, cette « antihéroïne parfaite » qui n’est jamais tout à fait face à son destin. Cette exceptionnelle légèreté du livre vient aussi de l’aissance d’un style et de la souplesse avec laquelle il enchaîne les petits tableaux, les divers états de la vie de son héroïne. […] Il évoque bien mieux que tant de chroniques dites réalistes, la vie d’une femme de son temps qui s’arrange, tant bien que mal avec son corps, avec sa vie, les autres, le monde et les modèles de l’époque, en ayant pour toute arme son cœur souverain.


Le Monde, le 23 janvier 1998