— Paul Otchakovsky-Laurens

Futur, ancien, fugitif

Olivier Cadiot

Rapide, rigoureux, imprévisible et implacable, irrésistiblement drôle et cependant inquiétant, moderne : ce livre contient la liste complète de ce qu’il faut faire en cas d’exil. Des conseils précis pour la fabrication d’objets simples à réaliser soi-même. Une rétrospective des choses qui ont eu lieu. Un manuel raisonné d’exercices poétiques. Un mémento des manières de table et des usages en général. Une réhabilitation de la mémoire cachée. Des descriptions de vies quotidiennes différentes. Une analyse des choses qui risquent de recommencer. Une technique d’observation des individus que vous connaissez. Un...

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Traductions

USA : Roof Books

La presse

Inventeur d’une « méthode d’accélération des pensées artificielles », Cadiot traduit la vitesse en écriture. Ou l’inverse. Et comme l’écriture est lente, entravée de contraintes, trop lestée de rhétorique, surveillée par ses géôliers-grammairiens, il faut l’affranchir, la remettre en mouvement. […] On peut juger ou apprécier diversement cette mise en branle de la littérature qui a nom d’Olivier Cadiot. On peut préférer le repos et les grâces de la lenteur, les majestés de la période longue, se fatiguer de cette syncope permanente, de cette soumission à l’urgence. Mais il faut en même temps reconnaître que l’entraînement auquel Cadiot convie son lecteur produit son effet : car même réticent, on se met soi-même en mouvement, « en vertu de la seule vitesse », on constate cet effet d’accélération, on se prend au jeu. On rit aussi, d’un rire sans sarcasme, rapide lui aussi, positif […].


Le Monde, 9 avril 1993.


Dans Futur, ancien, fugitif, il a voulu détourner la poésie, la casser, s’en servir comme d’un matériau technique, pour qu’on puisse la retrouver après l’avoir mise au service du roman, lequel lui apporte son « contrat avec le lecteur » quand les instants, les « arrêts sur image » ne suffisent plus, s’épuisent.


Libération, 8 avril 1993


Depuis les dadaïstes, il y a en France une vieille tradition de dynamiteurs du langage : Olivier Cadiot appartient à cette grande famille qui caresse des rêves avant-gardistes sur les décombres d’une prose saccagée, désarticulée jusqu’au vertige. Son but ? Inventer la vitesse en poésie. Mettre la langue française à l’épreuve d’accélérations, de fulgurations et de cadences nouvelles.


L’Evénement du Jeudi, 13 mai 1993


Et aussi

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