L’ Assassin du dimanche

« Il y avait un sentiment global de fureur, de rage, on parlait du climat, du ciel, des océans, il y avait des menaces larges, massives, et en même temps des violences précises, déterminées, des terreurs concrètes. L’assassin du dimanche, ce psychopathe criminel qui tuait des femmes systématiquement le dimanche, en faisait partie. »

L’Assassin du dimanche est un roman non pas sur les féminicides mais sur le désordre du monde révélé par les féminicides. Des femmes très différentes (âge, milieu, profession, etc.), sont confrontées à des meurtres répétés, qui semblent incompréhensibles, mais...

« Il y avait un sentiment global de fureur, de rage, on parlait du climat, du ciel, des océans, il y avait des menaces larges, massives, et en même temps des violences précises, déterminées, des terreurs concrètes. L’assassin du dimanche, ce psychopathe criminel qui tuait des femmes systématiquement le dimanche, en faisait partie. »

L’Assassin du dimanche est un roman non pas sur les féminicides mais sur le désordre du monde révélé par les féminicides. Des femmes très différentes (âge, milieu, profession, etc.), sont confrontées à des meurtres répétés, qui semblent incompréhensibles, mais qui les visent clairement en tant que femmes. Elles décident de résister activement et s’organisent en collectif, aidées par Eva, qui a beaucoup d’expérience et qui traverse la vie en lisant Kafka. Il y a aussi Aurélie qui travaille dans une usine de biscottes, Jacqueline, une ex-braqueuse qui a fait de la prison, Stella qui est très belle et ressemble à Anita Ekberg, Louise qui est metteuse en scène de théâtre, Anaïs professeure de philosophie. « J’ai voulu qu’on puisse, à travers ces portraits de femmes, en suivant leurs actions, leurs discussions, imaginer des vies de femmes de maintenant, qui cherchent à prendre leur vie en main, même si elles sont dans un monde qui les dépasse, pour moi c’est une façon de représenter “l’état des choses” d’aujourd’hui », écrit Leslie Kaplan.

Roman porté par les interrogations, contradictions, rêves et emportements d’une communauté de femmes. L’héroïne du roman, c’est d’abord cette parole féminine, active, intime et collective, qui se construit en se racontant. Pour mener une lutte. Une bataille décisive pour l’existence de tous.