Portulan est constitué de 32 histoires, et d’un plan en quadrichromie, détachable. Les portulans sont à l’origine des textes anciens accompagnés de cartes nautiques peintes sur parchemin. Au cours de séances de rêverie sur un plan de métro, Alice Roland remplace tous les noms de stations par d’autres noms, qui s’en rapprochent par leur sonorité ou par ce qu’ils évoquent : Telle-Ville, Lasse-des-fêtes... Elle crée ainsi un portulan ferroviaire calqué sur le métro parisien. Il y a un texte pour chaque ligne de ce nouveau réseau - d’un terminus à un autre, et en passant par chaque mot-station. Le principe (entre des mots, avancer au moyen...
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Portulan est constitué de 32 histoires, et d’un plan en quadrichromie, détachable. Les portulans sont à l’origine des textes anciens accompagnés de cartes nautiques peintes sur parchemin. Au cours de séances de rêverie sur un plan de métro, Alice Roland remplace tous les noms de stations par d’autres noms, qui s’en rapprochent par leur sonorité ou par ce qu’ils évoquent : Telle-Ville, Lasse-des-fêtes... Elle crée ainsi un portulan ferroviaire calqué sur le métro parisien. Il y a un texte pour chaque ligne de ce nouveau réseau - d’un terminus à un autre, et en passant par chaque mot-station. Le principe (entre des mots, avancer au moyen d’autres mots) est expliqué dans l’introduction. Est à l’oeuvre également un principe de réversibilité, puisque chaque ligne est écrite deux fois, dans un sens, puis dans l’autre. Cette réversibilité est l’occasion d’interroger le rapport entre chaque mot-station et lui-même : grâce à la polysémie et l’homonymie, l’histoire racontée dans un sens de la ligne peut être complètement différente de celle que l’on raconte dans l’autre sens.
La question centrale est oulipienne : l’écriture et la lecture comme déplacements physiques, d’un point à un autre, entre deux mots. Quel peut être le rapport entre ces mots qui nous échappent à première vue? Déterminer ce rapport, c’est écrire le texte. C’est aussi une négociation entre le caractère aléatoire de la série de mots-stations et le désir de produire du sens, de rendre la ligne de mots cohérente. La variété des mots choisis pour constituer les stations permet d’explorer des champs nouveaux, inconnus, de les associer à des éléments autobiographiques : la vie devient alors une boîte à outils ou un jeu de construction, remontable et démontable à l’infini pour former autre chose que l’histoire vécue.
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