Et si l’esprit d’un lieu se révélait moins dans ses monuments historiques que dans les choses les plus évanescentes, ses fleurs, ses odeurs et ses saisons ? À partir de l’herbier d’Ilaria, botaniste vénitienne du XIXe siècle, Ryoko Sekiguchi imagine un roman par lequel appréhender l’âme végétale de Venise. Guidée par ce double d’un autre temps, elle part à la rencontre de celles et ceux qui aujourd’hui défendent une ville irriguée par la nature, entre potagers de centres pénitentiaires et hôpitaux psychiatriques. L’enquête de la narratrice devient alors un portrait romanesque de la ville qui rend la parole aux femmes :...
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Et si l’esprit d’un lieu se révélait moins dans ses monuments historiques que dans les choses les plus évanescentes, ses fleurs, ses odeurs et ses saisons ? À partir de l’herbier d’Ilaria, botaniste vénitienne du XIXe siècle, Ryoko Sekiguchi imagine un roman par lequel appréhender l’âme végétale de Venise. Guidée par ce double d’un autre temps, elle part à la rencontre de celles et ceux qui aujourd’hui défendent une ville irriguée par la nature, entre potagers de centres pénitentiaires et hôpitaux psychiatriques. L’enquête de la narratrice devient alors un portrait romanesque de la ville qui rend la parole aux femmes : « Sans doute étais-je lassée du nombre de romans écrits sur Venise par des hommes qui projetaient sur la ville une image féminine pour mieux la fantasmer. »
Constitué de récits documentaires, de fragments de l’herbier d’Ilaria, de visions poétiques et lettres adressées à la disparue, à la manière des Lettres persanes, ce roman est aussi bien un dialogue avec le passé de la ville qu’une tentative presque chamanique d’agir pour son avenir. Un dialogue hors du temps, entre réel et imaginaire, qui dessine le tableau d’une Venise délicate et vivante, où l’écriture parvient à restituer son âme végétale.
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