Léonard attendrait que sa mère soit couchée pour la tuer.
Il la tuerait dans son lit.
Bientôt...
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Et La Machine, c’est vrai, nous happe. Elle nous happe aux tripes, ce qui est peut-être le plus facile. […] Mais elle nous happe au cerveau aussi. Dans les circonvolutions de la mémoire, où elle ranime des peurs d’enfance et des plaisirs qui sont indissolublement reliés à ces peurs. Jeux troubles et pervers de la jouissance et de l’interdit, de l’attirance et de la répulsion, du désir satisfait et de l’envie condamnée, que Belletto impose par petites touches à peine perceptibles, qui vont, par leur seule accumulation, se transformer en taches envahissantes et obsessionnelles.
Le Monde, 7 juin 1990
Certains romans sont affaire d’atmosphère, d’autres de montage. La couleur Belletto, c’est le noir, mieux, le noir déprime, mais ce n’est pas l’essentiel. Dans La Machine, c’est le montage qui importe, l’assemblage impressionnant des pièces romanesques, une mise en scène obsessionnelle comme on en voit rarement dans le roman français aujourd’hui.
Nice matin, 24 juin 1990