— Paul Otchakovsky-Laurens

L’ Inquiétude

Valère Novarina

L’Animal du temps et L’inquiétude sont la réécriture, ou plus exactement l’écriture en deux parties, pour la scène, et pour un acteur, du Discours aux animaux.

 

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Traductions

Argentine : Atuel

La presse

Le texte est riche en rimes internes, pourvu d’un rythme déhanché aussi déconcertant que haletant. Instabilisée à l’instar des noms propres qui l’émaillent, la prose danse et serpente en amalgamant mille mirlitonades, déformations et autres propositions aussi hilarantes que paradoxales (rien n’est sans langage. Toutes les choses se taisent.) pour renvoyer non à la plénitude de la communication mais pour nous plonger dans un espace ambigu qui, à l’orée du silence, a raison de toute dérobade du lexique pour plier le blanc ou la bourre du discours vers un sens. Quoi de plus inquiétant qu’une langue tout à coup devenue mutique ?


Et Novarina de nous confronter aux mille mystérieuses erreurs qui usent tout canon grammatical, dans le voisinage des Écrits bruts, sur fond d’apparition et de disparition de la parole. Le « big-bang » original ayant donné lieu à l’univers étant conçu d’abord et avant tout comme bruit et, partant, peut-être, comme parole inintelligible.


Les Lettres Françaises, juillet 1991


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