1950, 60, 70, 80... Est-ce qu’on a été heureux, toutes ces années-là ? Frédéric Boyer raconte l’histoire d’une famille dans l’Histoire de ce temps et développe l’idée que la génération de ceux qui ont eu vingt ans au sortir de la guerre a été trompée. On lui a fait croire que le bonheur pouvait se trouver dans la réussite sociale, qu’elle s’accomplirait dans l’accumulation des biens matériels. Frédéric Boyer décrit et dénonce toutes les facettes de la supercherie, toutes les étapes du réveil, ce qui s’ensuit, cette amertume étonnée mais...
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1950, 60, 70, 80... Est-ce qu’on a été heureux, toutes ces années-là ? Frédéric Boyer raconte l’histoire d’une famille dans l’Histoire de ce temps et développe l’idée que la génération de ceux qui ont eu vingt ans au sortir de la guerre a été trompée. On lui a fait croire que le bonheur pouvait se trouver dans la réussite sociale, qu’elle s’accomplirait dans l’accumulation des biens matériels. Frédéric Boyer décrit et dénonce toutes les facettes de la supercherie, toutes les étapes du réveil, ce qui s’ensuit, cette amertume étonnée mais résignée.
« C’était une vie de famille toute simple, oui, mystérieusement simple. Avec sa langue propre, comme chaque famille en invente une, avec ses morts et ses anges... Maman a beaucoup rêvé, jusqu’à s’en rendre malade. “On est des gens sans histoire”. disait-elle. Papa ne racontait rien, en effet. Mais à force de laisser passer sa chance, d’oublier ses morts, la famille est devenue une sorte d’héroïne malheureuse. Tout ce qu’elle a dit ou fait est devenu un poème, une parole d’amour, qui nous a transpercés. »
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<Commes des Anges fait le portrait d’une famille et d’un siècle mutilé par deux guerres mondiales. […]
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Il n’y a pas de concession dans le roman de Frédéric Boyer, mais une impitoyable lucidité qui fait presque mal. Et malgré cela, malgré le regard terrible d’un fils sur la vie de ses parents, c’est un amour violent qui court dans ces pages.
Le Matricule des Anges, 15 février 1994
Frédéric Boyer tente de percer le secret de cette « tendre unité malheureuse » qu’est sa famille.
Le Monde, 1er avril 1994
Le narrateur tente de comprendre « après coup » sa geignarde génitrice et son impassible géniteur. Tout ce que maman a ressassé, tout ce que papa a ruminé, leur fils y repense inlassablement. Tout, à la maison, était renoncement, résignation, passivité, alors que le reste de la population semblait dynamisé et enrichi par la croissance des années 1960 et 1970. […]
Le romancier reconstitue avec fièvre la vie de famille d’autrefois, du temps où les jugements des parents avaient le même caractère irréfutable que les paroles d’Évangile. Comment oublier cette existence somnambulique, cette discrétion, ce conformisme ? On n’efface pas l’effacement.
Lire, janvier 1994