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Frédéric Boyer
« Je raconte comment un soir du XXe siècle finissant, un soir quelconque, une femme, dans le nord de l’Europe, a appris que sa vie était traversée par l’Histoire du monde, par les histoires des autres, et qu’on le lui avait toujours soigneusement caché. Pourquoi ? je crois pouvoir dire que nous avons tous collectivement voulu sortir de l’Histoire du monde, des histoires des autres, et que cet oubli est devenu la marque de notre collectivité, de la moindre communauté que nous esquissons avec la même maladresse depuis des lustres – les couples, les amants, jusqu’aux familles et aux nations, jusqu’aux ensembles de nations et jusqu’à la...
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« Je raconte comment un soir du XXe siècle finissant, un soir quelconque, une femme, dans le nord de l’Europe, a appris que sa vie était traversée par l’Histoire du monde, par les histoires des autres, et qu’on le lui avait toujours soigneusement caché. Pourquoi ? je crois pouvoir dire que nous avons tous collectivement voulu sortir de l’Histoire du monde, des histoires des autres, et que cet oubli est devenu la marque de notre collectivité, de la moindre communauté que nous esquissons avec la même maladresse depuis des lustres – les couples, les amants, jusqu’aux familles et aux nations, jusqu’aux ensembles de nations et jusqu’à la communauté des morts séparée des vivants par quelques années à peine, un peu d’esprit fou, et de la parole qui se perd. »
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La presse
Le livre de Frédéric Boyer est plutôt une longue nouvelle, qui file parfois vers l’essai, qu’un véritable roman. Écrit dans une incontestable filiation durassienne. Avec sensibilité, retenue. Presque en huis clos. Tout en suggestion plutôt qu’en vaste peinture.
La Croix, 19 octobre 1997
Un troublant roman qui allie le merveilleux du conte, la lenteur et la grâce d’un songe, la force d’un témoignage tremblé de douleur, la nudité – l’acidité – d’un aveu, et la profondeur d’une méditation.
Panorama, octobre 1997