— Paul Otchakovsky-Laurens

PAN

Christophe Tarkos

Art brut. Art ancien. Libelles de circonstance sans importance. PAN est le bruit du pétard que j’ai allumé sur la terrasse du restaurant de chantier pour l’inauguration de la revue, puis nous avons dit de concert PAN chacun de sa place disait PAN. Pour les nuages j’en ai pris la décision au Mans dans un café couvert de lierre de la grand place du Mans un jour de lecture au théâtre du Mans, des mois plus tard j’ai dû me dépêcher de faire un texte pour lire au théâtre de la Bastille, des mois plus tard je changeais de version que je lisais pour un enregistrement dans expressif, le petit bidon que je remodelais des mois plus tard, je l’appelais alors Malmö et je devais le lire au...

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La presse

Pas du tout hermétique, le poème avance par reprise de sonorités ou de mots, par effet de litanie. Ce qui a beaucoup à voir avec la façon dont Tarkos écrit. « Je n’écris que dans la tête. » C’est-à-dire ? « C’est que dans la tête. » Jamais sur le papier ? « Non jamais », dit Tarkos, aussi sibyllin que les poèmes de Pan sont parfois de longs flux sans fin. Il arrive à Tarkos de se donner en spectacle et d’improviser des poèmes sur scène. Le voir/l’entendre aide à comprendre comment sa poésie fonctionne, se fabrique, se machine et Tarkos aime beaucoup les mots fabrique, machine, moteur, comme il raffole des verbes d’action parce que l’industrie est partout et qu’il faut bien en tenir compte. Sa poésie, c’est donc le piétinement de la répétition puis un jet soudain d’inspiration qui fait la phrase gonfler, enfler, accélérer subitement.


Libération, 1er juin 2000



Un certain esprit de géométrie encadre le flux. Le formalisme met en lumière l’aventure presque autonome de la langue qui se détache du sujet et semble vivre sa vie propre. C’est drôle, émouvant, vivant, intelligent, inventif.


Le Monde, 10 mars 2000

Son

Christophe Tarkos, PAN , Le Petit bidon