Calque
Ryoko Sekiguchi
Calque est composé à partir de textes tirés de deux livres japonais traduits par l’auteur elle-même. Même s’ils suivent le cours des pages, ces textes, à proprement parler, ne se déroulent pas. Ils se superposent en formant à peine une épaisseur de narration, à peine un contenu déterminable. Comme projetés sur un même écran, ils restent indépendants les uns des autres. Sans doute, le livre considéré dans son ensemble évoque-t-il une réflexion sur le travail de la traduction. Mais il suggère aussi la possibilité d’une définition de la poésie. Et parce que les textes semblent rester comme en surface,...
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Calque est composé à partir de textes tirés de deux livres japonais traduits par l’auteur elle-même. Même s’ils suivent le cours des pages, ces textes, à proprement parler, ne se déroulent pas. Ils se superposent en formant à peine une épaisseur de narration, à peine un contenu déterminable. Comme projetés sur un même écran, ils restent indépendants les uns des autres. Sans doute, le livre considéré dans son ensemble évoque-t-il une réflexion sur le travail de la traduction. Mais il suggère aussi la possibilité d’une définition de la poésie. Et parce que les textes semblent rester comme en surface, parce qu’il semblent flotter sans référence, loin de toute tentation narrative linéaire, ils laissent venir des mots issus d’un temps irremplaçable. Au fond, ce livre est aussi un essai qui s’attache à la surface de la langue et où les poèmes sont l’incarnation de poèmes par excellence, où les mots vivent et parlent des poèmes.
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Traductions
Espagne : Kriller 71
La presse
Blocs de textes compacts, labyrinthes de phrases courant en tout sens sur la page, développements gradués de remarques appelant l’enchaînement logique – ici comme troué – d’un exercice mathématique, doubles colonnes d’une pièce chassant sur deux pages : tout semble appeler, ici, l’effort d’une lecture coupée, déboussolée, qui vient recharger l’énigme première de notes simples, condensées jusqu’à l’énigmatique. Les étranges Notes de chevet d’une Sei Shonagon moderne et plasticienne tentant de « dresser la liste des choses que la conviction pourrait sauver ».
Pierre Hild, Le Matricule des anges, n° 38