— Paul Otchakovsky-Laurens

Mourir

René Belletto

Un homme, avec une somme d’argent volée, paie la rançon réclamée par les ravisseurs d’une femme qui n’est pas la sienne, qu’il n’a vue qu’en photo. Un autre homme met en scène sa propre mort pour échapper à une femme dont l’amour l’angoisse. Deux histoires mêlent leurs mots, leurs images et leur humour désespéré pour qu’un seul roman les rassemble, et éloigne la mort.

 

Consulter les premières pages de l'ouvrage Mourir

Feuilleter ce livre en ligne

 

Traductions

Italie : Bompiani | USA : Dalkey Archive Press

La presse

Quelle que soit l’inflation des fantasmes qui l’habitent, un roman de Belletto offre toujours un montage rigoureux, un sens inné du scénario, du crescendo, de l’infernal suspense. […] Belletto nous découpe dans le vif de sa chair, son archive, son roman même, son roman vérace. Voici son effroi, son infernale prison, sa chimère absolue, son dédale de résurrection. Littérature panique, littérature de l’impossible. La part maudite est là. Éclatée. À cœur ouvert.


Patrick Grainville, Le Figaro littéraire, 3 janvier 2002



Le style Belletto est là. Rapide, drôle, moqueur. L’atmosphère Belletto est là. Irréelle, sombre, fantastique. Mais il fallait quand même oser. Délaisser les pistes, supprimer les repères, détruire les personnages, brouiller les sens. Appâter puis détourner. Se présenter (romancier omniscient) pour mieux s’absenter (auteur imparfait). Il fallait quand même oser, sachant construire comme personne des intrigues briquées dans leurs moindres recoins, hurler ce chant de ruines à l’image de nos vies démontées.


Journal du dimanche, 20 janvier 2002



Ses familiers y croiseront les personnages et les thèmes qui le hantent. Ses fidèles y retrouveront les lieux, villes, pays ou noms de rues qui constituent les repères topographiques de ses livres, son goût des onomatopées, des voitures et des ellipses, son comique d’exagération et de déformation. Les plus attentifs se délecteront des nombreuses références à des romans antérieurs – une adresse par-ci, une phrase par-là –, qui donnent à l’ensemble une structure ambitieuse d’ouvrage total, de somme ou de thésaurus d’une œuvre passionnante et originale.


Michel Palmiéri, Elle, 4 février 2002



Il chatoie, avec une sorte d’euphorie, sur fond de désastre. Son récit léger, fin où les morceaux de bravoure n’insistent pas, offre les charmes d’un kaléidoscope.



Jean-Maurice de Montremy, La Croix, 7 février 2002



Ce Belletto-ci n’est pas un livre pour lecteurs raisonnables. […] Reste à se laisser porter par des histoires qui refusent la vraisemblance, se veulent fiction, rêve, cauchemar. Plus que jamais Belletto a installé son univers au carrefour du réel et du songe. Qui rêve quoi ? Qui rêve qui ? Où sont les frontières entre veille et sommeil, entre vivre et mourir ?


Michèle Gazier, Télérama, 20 février 2002



Si vous appréciez la note d’humour discrète posée sur des sujets graves, et les clins d’œil d’un auteur qui n’en abuse pas, si vous aimez qu’un écrivain, sans chercher les effets de l’aphorisme qui est souvent un cache-misère de style, dise ce que chacun pense mais mieux que tout le monde, si vous aimez la belle écriture qui dit le goût des mots, bref si vous aimez la littérature, ne vous privez pas de ce vivifiant Belletto.


Pierre-Robert Leclercq, Magazine littéraire, mars 2002



Belletto nous fait entrer dans un Vélasquez sur un air de fugue baroque. Il faudra vous y perdre, sinon devenir le héros du texte, car ce polar savant est un pur rébus qui relie des personnages ayant existé et des faux, dont vous.


Le Devoir, 23-24 mars 2002