Les choses vont mal. Hubert Lucot souffle au futur (à la future) président(e) les meilleures maximes dans tous les domaines : Économie et Finances, Justice, Défense, Santé, Culture, etc. (en fait tous les domaines de compétence ministérielle), pour que les choses aillent... de plus en plus mal.
Contre la racaille qui s’en prend à la démocratie, aux droits de l’homme, à la liberté (du commerce), Hubert Lucot aide un homme (ou une femme) de bonne volonté à maintenir le cap, même si c’est vers la destruction de la planète.
Pour obtenir et conserver le pouvoir, les experts préconisent l’usage de la langue de bois. Encore faut-il l’aiguiser...
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Les choses vont mal. Hubert Lucot souffle au futur (à la future) président(e) les meilleures maximes dans tous les domaines : Économie et Finances, Justice, Défense, Santé, Culture, etc. (en fait tous les domaines de compétence ministérielle), pour que les choses aillent... de plus en plus mal.
Contre la racaille qui s’en prend à la démocratie, aux droits de l’homme, à la liberté (du commerce), Hubert Lucot aide un homme (ou une femme) de bonne volonté à maintenir le cap, même si c’est vers la destruction de la planète.
Pour obtenir et conserver le pouvoir, les experts préconisent l’usage de la langue de bois. Encore faut-il l’aiguiser et sans cesse innover : une parfaite connaissance du livre d’Hubert Lucot est indispensable…
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Les perles de M. Lucot
Les politiques, on le sait, ont pour péché mignon les « petites phrases. » L’écrivain Hubert Lucot a décidé de leur en fournir à foison, sous forme d’un désopilant, mais très pince-sans-rire recueil de maximes à l’intention des postulants à l’Élysée. Classées en fort sérieuses rubriques (« Intérieur et aménagement du territoire », « Culture et communication »…), ce sont de délectables maximes d’État, sentences ou slogans, devenus fous à force de logique. Ségolène pourrait ainsi méditer cet apophtegme : « La gauche plurielle est une singularité française. » Et Nicolas Sarkozy faire sien cet aphorisme d’airain : « Nul n’est censé ignorer la loi de la jungle. »
Le miracle est que ce semis de réflexions absurdes tend un miroir terriblement ressemblant à notre meilleur des mondes libéral-libertaire, où, « dorénavant, les cours de français seront donnés en anglais où l’on pourrait afficher au bord des routes "ralentir, travelos", où "le salaire des préfets est peu élevé mais avec les pourboires ils s’en tirent"». Notre préféré, parmi ces perles de culture (rubrique « Promotion de l’égalité des chances ») : « Votre fille vous dit : Devine qui vient dîner ce soir.
Vous rêvez d’un jeune Noir splendide, arrive un PDG blanc, vieux gros et gras.
François Dufay, Le Point, 3 mai 2007
Auteur de romans souvent inspirés et d’ouvrages sur l’art moderne d’une réelle subtilité et d’une grande pénétration, Hubert Lucot s’est lancé dans une étrange entreprise : forger les phrases lapidaires d’une campagne présidentielle. C’est dans cette optique qu’il a élaboré un bêtisier imaginaire. Mais est-il aussi imaginaire qu’on pourrait le croire? En réalité, il semble avoir collectionné toutes les absurdités et toutes les stupidités qui sont véhiculées dans la vie publique dans notre beau pays. Il faut reconnaître que cette somme étourdissante de sottise prend hélas racine dans les discours authentiques des prétendentants au pouvoir et toutes ces petites phrases imbéciles ne nous paraissent pas inconnues. Le défaut de l’ouvrage est peut-être de ne produire qu’une accumulation de déclarations qui provoquent le dégoût profond de la classe politique et de sa rhétorique. Mais il n’en reste pas moins que l’humour et la dérision triomphent dans une poétique généralisée du canular. Hubert Lucot nous donne une leçon de prudence : le langage véhicule un poison mortel et nos dirigeants sont des empoisonneurs professionnels.
Gérard-Georges Lemaire, CCP, août 2008