« Quintane interroge la place de la prose littéraire dans notre imaginaire politique mais ne s’en tient pas là. Une fois cette césure marquée, elle affirme qu’il ne s’agit pas de ressasser les formules du passé. S’il faut retrouver celles-ci, c’est pour être mieux à même d’en dresser l’inventaire, sans arrogance, en toute lucidité, dans ce texte qui se lit comme un poème en prose. »
Jean Birnbaum, Le Monde
Inspiré par l’« affaire de Tarnac », Tomates (P.O.L, 2010) parle de ce qui se passe au moment où il est écrit (2009). Nathalie Quintane le présente ainsi :...
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« Quintane interroge la place de la prose littéraire dans notre imaginaire politique mais ne s’en tient pas là. Une fois cette césure marquée, elle affirme qu’il ne s’agit pas de ressasser les formules du passé. S’il faut retrouver celles-ci, c’est pour être mieux à même d’en dresser l’inventaire, sans arrogance, en toute lucidité, dans ce texte qui se lit comme un poème en prose. »
Jean Birnbaum, Le Monde
Inspiré par l’« affaire de Tarnac », Tomates (P.O.L, 2010) parle de ce qui se passe au moment où il est écrit (2009). Nathalie Quintane le présente ainsi : « C’est un texte occupé. Pas seulement par moi, malgré les apparences. Un texte occupé par l’imposition d’un style, comme ils disent, par un ton, par des faits, par des manières de rapporter ces faits. De cette occupation, je n’ai pu me défendre que par une préoccupation – une inquiétude. Et par un amateurisme acharné en tout (de la culture des tomates à la culture tout court, de la politique à l’autobiographie). Il ne faudrait pas en attendre une définition, ou une description, valides (encore moins validées) du fascisme, par exemple, même s’il en est souvent question. Je crois qu’on y repère par moments des bribes d’essai, de critique littéraire, une conversation romanesque autofictive, des pamphlets en trois lignes, un lot de syllogismes, et toutes sortes de ressemblances ponctuelles avec des genres existant ou ayant existé. Cela dit, comme je l’ai écrit d’une traite, il me semble qu’il peut se lire d’une traite ; traversé, accompagné, par l’inquiétude – ou l’impression durable d’avoir les boules que je ne pense pas être la seule à avoir ressentie cette année-là. »
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