Abécédaire 2015 : ce qu’en cette année j’aime à résumer ci-dessous du passé.
Auto Mobile Fiction : Développement motorisé du drame de l’Annonciation (maison et voiture de location, identités d’emprunt). Second volet de la fiction de l’affectif. Éditions P.O.L, Paris, 2006.
Bac tue (Le) : « Un jeune homme de 18 ans, Serge V, est mort mercredi après avoir été happé en gare de Fosses-Survilliers (Val d’Oise) par un train, alors que, allant chercher les résultats de son baccalauréat à Sarcelles, il traversait une voie pour gagner du temps. » Libération, juillet 1983.
Bibliothèque idéale (La) : Compulsion laxative d’un caisson entièrement capitonné de livres, fait main. In Aller à la bibliothèque, Editions Folies d’encre, Paris, janvier 2009.
Caravane espagnole : « Au premier temps de l’enfer, il devait faire vraiment doux.» Chanson extraite d’Auto Mobile Fiction, composée et interprétée avec Arman Méliès en 2006. In Fantaisie littéraire, Éditions Le Bec en l’air, Paris 2008.
Chambre connotée (Une) : « Régulièrement réunis dans une chambre par ennui, des amis se voient renchéris d’un appareil photographique » (et d’un appareil critique). In « Le Transport », Antigone n°17, Aigremont, septembre 1992.
Chapitre (secret) du Libre rapport sur le milieu par Judas, Paris, 1981. Selon Olivier Bessard-Banquy (La vie du livre contemporain): « Publié sous le label étrange des Éditions de la Nuit, cet ouvrage collectif intrigue les Renseignements généraux. »
Chimiste de talent (Un): De l’influence de l’industrie sucrière sur la méthode sens-plasticienne en gestation dans les premiers volumes de Pensées de Malcolm de Chazal, et en guise de préface à leur édition complète. Éditions Exils, Paris 1999.
Circuit imprimé : « Similitude des deux activités : l’une, rémunérée, consiste à jouer le client pour surprendre l’auteur (du forfait); l’autre, parfois payante, à contrefaire la déception, affecter l’air de celui qui n’a pas trouvé le livre convoité. » In Cahier du Refuge n°111, cipM, Marseille 2002.
Confusion de peines : Architecture (et tour de passe-passe) de l’incapacité préalable assumée (prise sur soi), comprenant le Club de ruptures, le Dispensaire de neurasthénie, la Nécropole littéraire. Premier volet de la fiction de l’affectif. Éditions P.O.L, Paris, 2001.
Deux étincelles, tes aïeules : Soldats sauvés par l’image : de la tranchée au tombeau, lumière photographique de la révélation chrétienne. Éditions Créaphis, Grane, 1989.
Émancipée (L’) : « La chambre qui me garde / Je regarderai par elle / Après coup », et autres basculements du miroir. Catalogue (petite maison de plâtre) Créaphis 2003.
Enseignement du second degré (L’) : Le Bac tue considéré comme choc relais d’une image mécanique, dilatée dix ans durant. L’épreuve du bac traversant par Libération l’accès souterrain négligé. Éditions Créaphis, Grane, 1993.
Enseignement du second degré (L’) : Atelier de création radiophonique (ACR), 18 voix de jeunes comédiens appliqués, France Culture, 22 juin 1997.
Examen de conscience : Du vent de la révolution produit par le dérèglement climatique, de l’autohypnose, de Bonello, Bodinat et Besancenot en vaine conjuration à l’élection du Polygone omniprésent. In La Revue littéraire n°30, Paris 2007.
Façon d’un éventail (À la) : « … à la lettre et dans tous les sens, que psalmodiait Guez Ricord, impliquant qu’une face de la métaphore est nécessairement au monde, même si les portes d’embarquement ont pour nom… » In CCP n°3, Éditions Farrago, Marseille 2001.
Fénéon, nouvelles en trois lignes : « Une brève ajustée à l’étrangeté du monde est le meilleur service que la poésie peut y rendre. » In CCP n°20, CipM, Marseille, 2010.
Guez le pourpre : « Si vous ne voyez aucun rapport entre deux choses, téléphonez à Guez Ricord, disait-il (qu’on disait à Paris). » in CCP n°12, Éditions Farrago, Marseille, 2006.
Habitude fait le paysage (L’) : Transposition du voisinage Morrison, du Marais au Panier, avec Vincent Segal au violoncelle, couvent du cipM, Marseille, 30 Novembre 2002.
Hauteur d’aujourd’hui (À) : « Spécieuse vitrine mais apaisante, comme si dans la désagrégation générale, l’objectif était l’œil propre. » In Récits d’enfance dans le nord-est parisien, Paris, Maison de la Villette, 1992.
Identité (L’) : « Face, le visage de Jean-Luc que je vois. Pile, le trou qu’il porte sur les épaules et par lequel il s’échappe vers l’infini. » In Le Grand Livre de Jean-Luc Parant, La Différence, Paris, 2000.
Ils ont ouvert la porte du jardin (co-écrit avec Catherine Langumier) : Exode industriel de l’Absolu Manifeste (de Normandie en Bretagne). Jardin de 20 ans détruit par une double ligne THT de 400 000 volts. In Jardins n°5, Éditions du Sandre, Paris, 2014.
Ils se retournent tous sur lui comme sur eux-mêmes et sur eux-mêmes pensant à lui, mais (parce que) lui ne s’est pas retourné sur ses 17ans. In Dix-sept artistes à 17 ans, Musée Rimbaud / École nationale supérieure des beaux-arts, Paris, 2004.
Incorrigible (L’) : « Je me suis naguère trouvé (et retombe à l’occasion) sous la possession de la poésie qui prétend n’avoir jamais eu la volonté de m’envoûter, ni d’ailleurs aucune intention me concernant. » Catalogue (couteau suisse) Créaphis, 2004.
Laboratoire central de contrôle : Médec (pseudo choisi par Chazal encore vert pour en découdre avec l’oligarchie sucrière), journal d’un mutant. In Contributions sur Malcolm, de Chazal, L’Éther Vague, Toulouse, 1996.
Malcolm, la princesse et Violet : « Ce blagueur à tête d’iguane forçant le trait nous fascine d’être par ailleurs l’auteur d’un manuel de respiration universelle dont le style semble, à l’image de sa peinture, le produit d’un gros pouce. » In CCP n°24, CipM, Marseille, 2012.
On verra plus tard : Laborantin myope épousant, par des sortes d’odes au labo photo, le galbe ondulant d’un noir et blanc féminin. In Album de Gladys, Éditions Créaphis, Grane, 1993.
Poésie complète : Substituer à la chronologie morbide (fatale) le calibrage, et classement par nombre de signes (fractal). « Complète », car en constellation. Première mouture, Éditions Exils, Paris, 2006.
Poésie (in)complète : « 25. Mon guide longe la digue. » Catalogue (boussole) Créaphis, 2006.
Poésie (in)complète : « 96. Des années pour constituer un moi solide et vaincre les peurs de l’enfance, emparé par le néant. » Catalogue (cavalier de plomb), Créaphis, 2007.
Ponge, Album amicorum : « Les dédicaces fraîches sur d’anciens livres sont aussi des dédicaces d’un regard plus ancien sur une fraicheur perdue. » In CCP n°19, CipM, Marseille, 2010.
Préface à l’édition française du chef-d’œuvre (« car où se parle une langue de lumière, nous sommes lus ») de Malcolm de Chazal, Sens Magique. Lachenal & Ritter, Paris, 1984.
Prostituant (Le) : Circulation (de pègre à poésie rédimée) des subsides du Couvent des repenties, cipM / Spectres Familiers, Collection « Le Refuge », Marseille, 2007.
Résurrection de Jim Morrison : Extrait (à reprendre) d’un livre fantôme paru par erreur en Revue littéraire, 2006.
Savitzkaya Fou civil : « Le Fou choisit son diapason, par exemple une main de mots commencés par le grec eu (signifiant bien), eumolpe, euphorie, Eulalie (son enfance sous les auspices d’Eu Gène, le bien fait). » Texte à reprendre et redonner.
Sous le manteau : « Porteur du titre (qu’il avait en tête), l’auteur (du forfait) scrute les clients pour déceler qui l’a repéré. De sorte que si l’inspecteur à ce moment lui fait face, chacun peut éprouver que l’autre usurpe sa fonction. » In Revue de littérature générale, 96/2, Éditions P.O.L, Paris, 1996.
Sphère barbelée (La): Actualité de la résistance de l’Absolu Manifeste (période normande) à l’implantation de lignes de 400 000 volts sur son domaine agraire. In « Le bout des Bordes de Jean-Luc Parant », Cahier du Refuge n°207, cipM, Marseille, févier 2012.
Stèles du sténopé : « J’ai cédé à la photographie / les propriétés / de mon enfance » et autres tercets appareillés. In La NRF n° 540, Paris, janvier 1998.
Surimpression : Que toute peinture d’Annonciation soit aussi le descriptif technique d’une chambre photographique. « Quant à la jeune fille invisible, elle est désormais le film, vierge d’une seule image. » Éditions Créaphis, Grane, 1998.
Table des matières : « Michel Piccoli, que chacun reconnaît dans la rue, ne ment pas : il a joué d’autres rôles que celui de ce piéton croisé…» Catalogue (verre d’eau) Créaphis, 2002.
Temps mort (Du): « D’ailleurs les cartes sont des photographies : elles représentent les images du jeu dont elles sont extraites. » Éditions Créaphis, Grane, 1990.
Toute la science future des sensations : Journal mauricien d’une mission Chazal, malaise tropical, ministère des Affaires étrangères. In Portrait de l’éditeur en montreur d’ours, L’Éther Vague, Toulouse ,1999.
Trou perdu (Un) : « Les commerces étagés de la Nécropole littéraire m’évoquent les alvéoles des anciens charniers. » Version expurgée. Catalogue (valise métallique) Créaphis 2005.
Trou danois complet / Et hul i jorden : « Jeg har valgt at bo i et kvarter som efter min mening ligger centralt. Men nâr jeg beværger mig ud, foregar det altid : samme retning.» In Paris Guide, Brondum, Copenhague, 1999.
Vanité des vanités : « Revue des revues », 37 exercices de miniaturisation appliqués via d’autres à sa propre idiotie (poétique) comme ici via soi vu tel un autre pour y mettre bon ordre. In CCP n°5, Éditions Farrago, Marseille, 2002.
Photo et chapeaux ©Romain Dutreix d’après John Foley/Opale