— Paul Otchakovsky-Laurens

D’une sociopathie et de son traitement.

26 mai 2023, 20h20 par Jean-Benoît Puech

 

D’une sociopathie et de son traitement.

Je viens d’achever la lecture du livre intitulé La Préparation du mariage (P.O.L, 2021), et c’est à peine si le dernier chapitre de ce long « roman d’apprentissage » a modifié ma première impression, qui n’était pas très bonne. Quoi qu’il en soit, je reste consterné par la personnalité psychologique et sociale du narrateur telle qu’elle apparaît d’entrée de jeu. On dirait que l’auteur donne la parole à un jeune bourgeois des années mille neuf cent soixante pour mieux le discréditer, ou du moins que la moitié du livre est ironique, et qu’elle condamne en fait son curieux personnage.

L’autobiographie de ce Clément Coupèges commence lorsqu’il a dix-sept ans environ. Il revient dans sa province après un exil de deux ans, provoqué par sa « révolte d’adolescent », mais on a peine à croire que cet éloignement ne fût pas une faveur de plus dans sa vie d’enfant gâté, de fils à papa (ou à maman), sinon de gosse de riches inconscient de ses privilèges. Il nous explique que le mariage de ses parents fut une mésalliance et qu’il a longtemps été partagé, quant à lui, entre deux mondes aux conditions sociales opposées. Il aurait vécu, dit-il singulièrement, « la lutte des classes à la maison », et il en aurait souffert encore plus qu’un enfant de divorcés n'est affecté par de la séparation de ses parents. Et pourtant, une telle alliance du sabre et du blason, du bonapartiste et de la monarchiste, du travail et du capital n’est pas rare en France depuis l’avènement de la bourgeoisie ; de nombreuses biographies l’illustrent en littérature, où elle ne semble pas avoir coupé le souffle d’auteurs tels que Sand, Hugo, Balzac, Proust, Claude Simon… J’aurais dû écrire : « … et même dès Chamfort », pour citer un auteur qui m’est plus cher que les autres. On connaît aussi la propension de bien des personnes à se hausser parfois, par leur apparence, à un rang estimé supérieur de la hiérarchie sociale : le bourgeois joue au gentilhomme, le petit-bourgeois au bourgeois, le prolétaire au petit-bourgeois (s’il ne craint pas de passer pour un social-traître), et dans la plupart des cas ce comportement n’est qu’une brève parodie sans conséquence.

Si la situation de ce Clément Coupèges nous semble exceptionnelle, c’est plutôt dans la mesure où la représentation constante qu’il donne de lui-même et de ses parents, non seulement ne correspond pas à leur condition réelle, mais surtout lui paraît authentique. Notre héros n’est pas un hâbleur, un poseur, un menteur : il croit à ce qu’il dit, et c’est cette imperceptible mythomanie qui peut engendrer des troubles pénibles. Le lecteur, quant à lui, apprend ou devine peu à peu que les parents du narrateur sont de modestes Etampois, relativement aisés, mais qui n’appartiennent pas au monde de nantis que leur fils fréquente. Le grand-père maternel était pharmacien à Paris, il a créé des laboratoires de parapharmacie dont les produits ont connu un succès commercial international, mais ses quatre fils sont devenus de petits entrepreneurs qui n’ont jamais été des inventeurs ni des hommes d’affaire de l’envergure du patriarche. Leur sœur, la mère de notre « héros », a connu une enfance et une jeunesse dorées, elle en a conservé souvenirs et préjugés, mais par son mariage d’amour elle s’est déclassée et elle a rompu avec la plupart de ses relations. Le père du narrateur, ancien militaire de carrière, puis fonctionnaire dans les télécommunications, occupe dans les douze dernières années de sa vie professionnelle, aux services techniques municipaux d’Etampes, un emploi qui lui permet de côtoyer quelques notables provinciaux, mais qui n’en est pas moins subalterne. Malgré les ambitions du jeune officier d’artillerie qu’il fut, son usage du monde et ses responsabilités, l’heure de la retraite venue, dans deux ou trois associations civiles et militaires, il ne s’est jamais trompé sur son rang.

Même un fin sociologue, s’il en est, ne pourrait prendre en compte la singularité de cette union d’un cadet de Gascogne (ou du Cantal), réplique tardive du fier demi-solde de la Restauration, et de son épouse, une douce héritière des beaux quartiers aux rentes et aux rêves juste milieu. Il situerait le couple, sans autre forme de procès, dans la frange supérieure de la petite-bourgeoisie, et il constaterait froidement que les parents des amis de Clément exercent en revanche des professions libérales, ou sont hauts fonctionnaires, chefs d’entreprises, parfois grands propriétaires terriens en Beauce, et que leurs enfants bénéficient avec complaisance voire abusent avec arrogance des privilèges d’une élite certes républicaine mais peu démocratique.

Ainsi le pauvre Clément, qui souffre de la différence entre les deux lignées dont il est issu, tente de la neutraliser, inconsciemment, en optant pour le camp le plus favorisé. Beurk ! Il prend le parti des vainqueurs. Il adopte les mœurs, les sentiments ou les idées des condisciples qui le composent, ou de ses cousins du côté maternel, indolents ou insolents, et il réduit illusoirement, par une telle adhésion, le « grand écart » économique et social entre ses parents, entre leurs habitus, entre les chaumières et les châteaux où il se retrouve et où il se perd. Pouah ! Il se complaît longtemps dans un vrai-faux cocon de luxe. Fringues de tailleurs à la mode, bagnoles de sport, mousmées de bonne famille « aux regards et aux muscles durs », belles baraques sur la côte d’Azur, chasses au tir en Sologne, virées de désœuvrés, à Paris, dans les beaux ou les bas quartiers, pour se faire valoir ou pour s’encanailler. Nous ne sommes pas dans un roman de Balzac, ni dans la comédie concurrente du Who’s Who ?, mais dans un moyen métrage de la Nouvelle Vague, plutôt façon Rohmer, ou Chabrol, que Godard ou Rozier. Tous les signes extérieurs de richesse de la bourgeoisie d’une « petite cité d’art » à moins d’une heure de Paris sont accumulés comme pour montrer à quel point ces gommeux, ces minets, ces freluquets, ces godelureaux — ce monde tapageur ou compassé, profondément ringard — sont protégées à jamais, quoi qu’ils fassent ou même quoi qu’ils subissent, des dures réalités quotidiennes. Que dire pour la défense de ce Clément Coupèges ? Que ses efforts mimétiques ne dissipent jamais totalement son sentiment progressif de vivre en porte-à-faux ? Qu’il n’a pas d’origine ou de condition qui ne soit divisée, ou choisie pour cacher une telle division ?

 

*

 

Les années passent. Jeune homme aussi fringant que fragile, dans une province aussi superficielle que profonde, Clément devient l’amant d’une jolie marchande de jouets traditionnels, patricienne bien sûr, et même fin de race, au corps fait pour damner le diable et ses fidèles. Cette Marie-Laure est « possessive et passionnée », mais surtout possédée par la concupiscence, la culpabilité et un désir d’expiation « peut-être originel, en fait, comme le péché ». Elle se tue au volant d’une voiture à la mode dix ou vingt ans plus tôt dans les romans tristes de Françoise Sagan ou de Roger Nimier. Aucun stéréotype ne nous est épargné, même à l’évocation du drame. Notre pauvre ami est bouleversé. Cependant sa descente aux enfers dans un deuil délirant devient presque un séjour expérimental (avec journal de bord) dans un purgatoire raffiné. Lorsqu’il s’attache à une prostituée qui ressemble physiquement à la morte, c’est dans un confortable studio du Marais, à Paris ; et la disparition de sa call-girl préférée, pourtant « intelligente, sensible, bienveillante », dont les soins lui sont d’« un plus grand bénéfice qu’une psychanalyse », ne l’affecte qu’un ou deux mois. Un ou deux ans plus tard, il s’entiche à nouveau d’une ravissante grisette de vingt ans qui répond à ses avances, mais qui n’attend de leurs rencontres qu’une aventure sans conséquence et qui le quitte dès qu’il prend leur liaison au sérieux. Elle voit qu’il ne voit pas à quel point ils appartiennent à des mondes différents, par leur âge, leur éducation, leurs valeurs ou leurs goûts, leur mode de vie.

Finalement, il trouve à l’Université un emploi conforme à sa « vraie vocation », sans beaucoup d’efforts sinon pour quitter sa situation précédente dans la Recherche supposée ou prétendue « scientifique », mais qui l’indigne ou l’ennuie. Plus rien ne nous étonne. Il est toujours bien logé, ici et là, à Paris ou en province, grâce à sa famille. Le pire est qu’il n’a nullement conscience des avantages dont il bénéficie. Il n’est jamais arrogant ni suffisant, souvent rien que rêveur, parfois tout juste un peu inquiet, bien qu’il se croie pétri d’angoisse, cruel, et peut-être responsable de la mort de sa compagne. En vérité, il n’a jamais eu besoin d’être égoïste. Ayant dépassé la quarantaine, il aura toujours tiré son épingle du jeu. Toute perte aura été convertie en profit presque malgré lui. Il sera mûr pour un mariage conventionnel avec une fiancée trop indulgente, bien élevée, naturellement jeune-et-jolie comme les autres. Il est prêt à rédiger ses souvenirs, bien moins contrastés qu’il ne l’imagine, et qu’un éditeur perspicace mais fidèle accepte de publier. Quant au langage de ces souvenirs, il témoigne tout autant que le contenu de sa formation d’« héritier », comme disait un sociologue fameux, dominateur, déterministe mais pugnace et parvenu à ses fins. C’est un style comme il faut, de bonne compagnie, avec sa dose d’humour et d’érudition, quelques inventions verbales amusantes mais d’une portée toute relative, un style presque académique… voire poussiéreux comme le reste.  

Qu’une telle prose et de tels sentiments puissent trouver quelques échos dans le monde d’aujourd’hui montrerait à quel point les engagements radicaux de Sartre, Blanchot, Foucault, Deleuze, Bourdieu et autres vedettes de la pensée dans les années soixante-dix et quatre-vingt, tout comme les révolutions formelles du Nouveau Roman, du groupe Tel Quel ou d’un Pierre Guyotat, sont restés lettres mortes pour de petits-bourgeois qui les avaient pourtant fréquentés avec assiduité durant leurs études. Clément a beaucoup étudié. Et après ? Qu’a-t-il donc déconstruit des fermes fondations de sa vie apparente et de sa vie intime ? Il a abandonné, comme tant d’autres, les idéologies politiques et esthétiques de sa jeunesse (pour autant qu’il y ait vraiment sacrifié) et il a retrouvé des valeurs venues de la tradition qui l’avait enfanté et élevé, en programmant bien sûr quelques égarements passagers profitables. Seule, sa passion pour sa modeste activité d’« enseignant-chercheur », exercée toutefois dans des conditions exceptionnellement favorables, au sein de l’Institution qui a dû le tolérer sur ses terres d’origine, en considération de sa situation précédente, lui a permis de se donner avec ardeur au « monde extérieur ». Il a appris bien plus, de ses rudes étudiantes venues des périphéries pavillonnaires, de la Sologne des sorcières ou de la Gâtine sans emploi, que des livres et de ses maîtres. Mais dans tous les autres domaines, on dirait qu’il s’est bouché les oreilles.

— Parole de ressentiment ! Tous des jaloux ! s’exclame-t-il après qu’on a tenté de lui expliquer comment l’accès aux plus vraies vérités de la vie est possible grâce aux épreuves sans gloire, aux efforts sans répit, à la rencontre avec le réel quand bien même on serait privé du loisir d’y prêter attention. Il n’aura rien compris des réserves timides de ses proches.

 

*

 

A moins que moi-même, je n’aie rien compris à ce récit qui raconterait, en réalité, comment son antihéros s’est défait peu à peu de ce dont je l’accuse ? Un livre qui serait, non pas l’évocation d’un milieu, mais l’histoire d’un transfuge de ce milieu ? Un transfuge, il est vrai, dans le sens contraire à celui des parvenus soucieux de faire entendre, en illustrant la langue de l’ennemi de classe, ceux qui n’ont pas eu la parole ; mais un transfuge mieux armé, qui sait, contre la séduction du succès ? Le « romancier ironique » que j’imaginais en commençant aurait-il volontairement accentué les faiblesses ou défauts du narrateur dans la première partie (y compris dans son style, je l’ai dit, tantôt raidi par l’amidon, tantôt assoupli par le bon usage) afin que nous percevions mieux comment il se ressaisit et se corrige dans les suivantes ? Afin que nous puissions évaluer le trajet parcouru en comprenant bien d’où vient ce pénitent et surtout comment il s’en est sorti ? Afin que nous prenions la mesure d’une métamorphose sociale et esthétique ?

J’ai nuancé ma diatribe, je le rappelle, en évoquant favorablement l’activité professionnelle du narrateur.  Lui qui ne prétendait, dans les bonnes maisons, n’avoir d’autre ambition que « devenir yachtman » (comme George Minafer Amberson dans le roman de Booth Tarkington et son adaptation cinématographique par Orson Welles), il a rompu avec les « gommeux » qu’il fréquentait dans sa jeunesse, il a d’abord trouvé un modeste emploi dans une école de commerce et repris parallèlement ses études, il a préparé et soutenu une thèse à Paris (par hasard, n’en doutons pas, sous la direction d’un puissant patron), il a passé enfin un concours de la République et il est devenu « enseignant-chercheur » avec grand plaisir, sous le ciel johannique du Val d’Orléanie, comme s’il accomplissait finalement une vocation de toujours. Il a même admis son désir d’écrire, qui lui faisait honte, ou dont il doutait, et il s’est lancé (sous pseudonyme encore !) dans une entreprise de longue haleine, sinon de longue portée.

Mais ce n’est qu’une sorte d’équivalent, pour le domaine littéraire, des maquettes de cités antiques avec leur cirque, leur forum et leurs temples de carton-pâte, ou des réseaux de chemin de fer avec leurs ouvrages d’art, ou de capitales du futur élevées sous les dômes de lointains satellites, telles qu’en réalisent les amateurs un peu maniaques de modèles réduits ou de créations virtuelles. Ses personnages ne sont que soldats de plomb et civils d’élastolin pour poussiéreux dioramas ou robots animés pour écrans lumineux. Et leurs aventures se réduisent à des pastiches de genres narratifs divers et variés, biographie, témoignage, ou même commentaires trop universitaires (trop abstraits) ou trop littéraires (trop écrits). Dans ce système aux éclairages artificiels, cet univers en trompe l’œil, cette galaxie aussi lointaine que les années soixante et leurs soirées de gala frelatées, je ne vois pas une œuvre, mais une simulation d’œuvre, pour ne pas dire un simulacre. Devrais-je me pencher de nouveau sur ce jeu de construction minutieux et obstiné d’un écrivain du dimanche, et découvrir dans sa curieuse entreprise une satire souriante mais efficace, en partie inconsciente, d’un monde et d’un moi supposés naturels ?

Devrais-je, dans le même sens, considérer son mariage comme sa plus belle réparation, le symbole d’une mutation irréversible et la promesse d’un engagement définitif ? Le cœur d’un retournement social et même spirituel ? Ce ne serait donc pas, de manière très littéraire au mauvais sens du mot, la préparation d’un nouveau roman, mais au contraire, la réalisation du non-roman de la vraie vie ? L’histoire d’une libération ? Pour mon humble part, je ne suis pas sûr de croire à un tel « retournement ». Notre homme est bien capable d’écrire à son sujet une autocritique plus sévère encore que mes propres réserves, mais si c’est dans le style du monde qu’il dénonce, l’a-t-il vraiment quitté ? Peu de temps avant son mariage, s’il m’avait demandé d’être son témoin, je me demande même si j’aurais accepté. Mais je n’étais pas invité.

 

Philippe Martineau

 

 

P.S. On a vu que mon appréciation concerne l’aspect social et psychologique du livre, mais je serais aussi réservé, je le crains, s’il fallait parler de la narration proprement dite, ici déterminée par la conception que l’auteur se fait d’un récit de vie. Je ne suis pas un spécialiste de ces choses délicates, mais il me semble tout de même qu’il hésite d’abord entre deux points de vue sur ces années qu’il a vécues et qu’il nous raconte : au début, le recul par rapport aux événements rapportés n’est guère plus grand que celui d’un diariste dans son journal intime, et nous partageons la vision (ou l’aveuglement) du héros ; mais peu à peu, c’est la rétrospection qui l’emporte et on sent que l’histoire s’accélère et se tend vers son terme, que Clément connaît lorsqu’il la raconte (son mariage), mais dont il ne savait rien sur le moment (que je sache) ! On pourrait donc lui faire le reproche que l’on fait souvent aux biographes, de reconstitution après-coup, par sélection, dans la profusion d’événements vécus, de ceux qui confèrent à l’ensemble le sens d’une progression linéaire vers un but longuement prémédité, voire inscrit dans l’existence même. Or nous ne savons jamais vraiment, « sur le moment », ce qui nous attend ; cette ignorance compte autant pour nous qu’un projet d’ensemble ; et notre « vie » se compose de vies sans autre liens entre elles que notre nom propre (ou presque), comme autant de mondes clos mais complexes, organisés, riches de relations internes, de durées variables, et qui se substituent l’un à l’autre plutôt qu’ils ne se succèdent, après catastrophes ou miracles imprévisibles.

Pour ma part, je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée, parfois même un penchant pour toutes les personnes et tous les paysages, les plaisirs et les peines, les rêves et les réveils, les réalités les plus inattendues et les plus inconséquentes que le déroulement du long tapis des souvenirs, enchaînés gravement sur le chemin lumineux du Vrai, rejette à jamais dans les ténèbres extérieures comme des mirages qui auraient détourné le héros de sa destination ou du moins ralenti l’accomplissement de sa destinée (toutes deux découvertes, en réalité, à la fin de l’histoire vécue, au début de sa narration).

 

*

 

N’aurais-je pas compris que le réalisme a des limites, que La Préparation du mariage est bel et bien un « roman » comme il est déclaré sur sa couverture, et qu’un tel tour de langage, malgré tous les éclats de la vieille avant-garde, ne peut dire ce qui est ou ce qui a eu lieu sans lui trouver un sens, serait-il enrichi de retours sur lui-même et de contradictions ?

Je ne conclurai pas sans dire que malgré tout, dans cet apprentissage, avant sa propre fin (un mariage, donc, dans une église de granit, en Auvergne), ne m’a pas échappé l’évocation charmante d’une sortie en barque de nos aventuriers, sur la douce rivière qui traverse le livre (un petit affluent de la Loire au sommet de sa courbe), ni la célébration presque trop poétique de la présence pure, d’un monde de reflets, d’ondulations éphémères, d’apparitions furtives de bêtes aquatiques entre les racines des aulnes et des saules, de bosquets de bambous pour cachette enfantine, d’un canotier jaune dont le haut ruban noir s’est un peu détaché, d’une ombrelle insolée : de « l’éternel immédiat qui se moque des traces et de leur succession ».

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